Le cardinal Parolin présidera une messe pour la concorde et la réconciliation en Colombie, le 26 septembre 2019, à Catagena de Indias, à l’occasion de la signature des accords entre le gouvernement et l’ex-guérilla des FARC.
Dans un communiqué commun, la nonciature apostolique en Colombie et la Conférence des évêques du pays confirment ce que le Vatican a annoncé lundi 19 septembre 2016 : le cardinal Secrétaire d’Etat Pietro Parolin, assistera – aux côtés de « de hauts représentants de l’Etat et d’organismes internationaux » -, à la cérémonie relative aux accords de La Havane entre le gouvernement colombien et les rebelles des FARC – qui se transforment en parti politique -, le 26 septembre, à Cartagena de Indias.
« Le cardinal Secrétaire d’Etat a accepté l’invitation du gouvernement à présider la liturgie qui précèdera cette cérémonie, dans le but de prier pour la concorde et la réconciliation du peuple de cette noble nation, qui a de si profondes racines catholiques, qui est très appréciée de la Communauté internationale, et cherche à construire une société en paix », précise le communiqué, publié par le Vatican ce 20 septembre, en espagnol et en italien.
Et ceci, insiste la même source, dans le respect de l’« autonomie » des institutions : « Dans le plus profond respect de l’autonomie des institutions, le cardinal Parolin demandera à Dieu d’éclairer chaque Colombien afin qu’en agissant en conscience et avec une liberté totale, de façon responsable et informée, il participe à la prise de décision qui touchent le bien commun de ce pays tant aimé du pape François. »
En effet, une fois l’Accord de paix définitif signé, il devra faire l’objet d’un référendum national le 2 octobre 2016.
Les deux parties sont parvenues à un accord, le 24 août dernier, au terme de plusieurs années de pourparlers menés à La Havane (Cuba), sous l’égide du président cubain Raul Castro.
Le pape François a salué l’accord de paix conclu entre le gouvernement colombien, représenté par le président Juan Manuel Santos, et le chef des Forces armées révolutionnaires de Colombie – Armée du peuple (FARC), Timoléon Jiménez alias « Timochenko », après 52 ans de conflit, le 31 août 2016.
Un communiqué de la Secrétairerie d’Etat publié deux jours après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu disait en effet : « Le pape se réjouit de la nouvelle de la conclusion des négociations (…) au terme de l’intense processus de ces dernières années ».
Il souhaitait que cet accord permette de « parvenir à la concorde et la réconciliation de tout le peuple colombien, à la lumière des droits humains et des valeurs chrétiennes qui se trouvent au centre de la culture latino-américaine ».
En conclusion, le pape François priait l’Esprit-Saint « d’éclairer le cœur et l’esprit de ceux qui sont appelés à construire le bien commun de la Nation colombienne ».
Selon certaines estimations, quelque 260 000 personnes ont perdu la vie dans la guerre civile qui opposait les FARC au gouvernement de Bogota : il aurait fait aussi 45 000 disparus et 6,9 millions de déplacés.
La seconde guérilla du pays, l’Armée de libération nationale (ELN) et des bandes criminelles continuent de défier le gouvernement, cependant l’accord avec les FARC crée une dynamique positive et des pourparlers de paix ont été annoncés entre Bogota et l’ELN.
Le card. Parolin préside la messe de la fête de sainte Teresa de Calcutta, capture CTV
Colombie: le card. Parolin présidera une messe pour la réconciliation
A l’occasion des accords entre le gouvernement et l’ex-guérilla des FARC