Chine: Matteo Ricci et François Xavier, deux anniversaires passés quasi inaperçus

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Dans les lieux où les deux missionnaires ont vécu

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CITE DU VATICAN, Mardi 16 juillet 2002 (ZENIT.org) – Le 400e anniversaire de l’arrivée de Matteo Ricci en Chine et le 450e anniversaire de la mort de Saint François-Xavier sont passés relativement inaperçus, estime la revue des Missions étrangères de Paris, Eglises d’Asie (EDA, eglasie.mepasie.org), dans son édition du 15 juillet.

Le 400e anniversaire de l’arrivée en Chine du jésuite Matteo Ricci et le 450e anniversaire de la mort de Saint François Xavier sont passés relativement inaperçus dans les lieux où les deux missionnaires ont vécu, les catholiques locaux n’ayant pas organisé de célébration particulière.
Dans le diocèse de Jiangmen, situé dans la province du Guangdong où le P. Ricci et Saint François Xavier ont laissé des marques de leur passage, rien n’a été prévu. Selon l’évêque du lieu, Mgr Li Panshi, les deux missionnaires jésuites sont des personnalités plutôt méconnues des catholiques chinois. « Les gens en Chine, y compris les catholiques, considèrent le P. Ricci comme étant une personnalité de l’histoire ayant contribué aux échanges culturels entre l’Occident et l’Orient », estime Mgr Li.

Saint François Xavier (1506-1552) est mort il y a 450 ans sur l’île de Shangchuan, au large de la province actuelle du Guangdong, alors qu’il attendait l’autorisation de pénétrer sur le continent chinois. Enterré là dans un premier temps, sa dépouille mortelle fut exhumée et transférée à Malacca dans un premier temps puis à Goa ensuite, en Inde, où elle repose depuis. Selon le P. Liang Jiansen, du diocèse de Jiangmen, coordinateur des pèlerinages pour Shangchuan, les pèlerins viennent de Hongkong, de Macao ou de l’étranger mais plus rarement du diocèse ou d’autres régions de Chine. La chapelle Saint François Xavier qui a été reconstruite sur l’île en 1986 porte une statue du saint à son sommet mais les autorités ne lui reconnaissent pas officiellement la qualité de lieu de culte. Par conséquent, chaque fois qu’une messe y est célébrée, un prêtre du diocèse de Jiangmen doit nécessairement être présent. Cela, commente le P. Liang, plus le fait que les pèlerinages sur l’île représentent une dépense certaine pour les catholiques chinois, souvent pauvres, est un obstacle au développement des pèlerinages.
Le 400e anniversaire de l’arrivée de Matteo Ricci (1552-1610) à Pékin est passé beaucoup moins inaperçu à l’étranger qu’en Chine. A Hongkong, à Macao, à Taiwan et à Rome, des colloques, des veillées de prière et des pèlerinages ont été organisés. En octobre 2001, un symposium international, co-organisé par l’Institut Ricci de l’Université de San Francisco et l’Institut des religions du monde de l’Académie chinoise des sciences sociales, avait bien eu lieu à Pékin (1). Mais, au niveau local, les célébrations ont été quasi absentes. Avant d’arriver à Pékin et pour préparer sa mission vers la capitale de l’Empire, Matteo Ricci avait passé six ans à Zhaoqing, de 1583 à 1589, localité faisant aujourd’hui partie du diocèse de Jiangmen. Aujourd’hui, à Zhaoqing, le bâtiment qui a abrité les études du prêtre jésuite existe toujours mais il est loué depuis 1998 à une clinique. Selon le P. Li Jiafang, curé à Zhaoqing, cette décision a été prise pour renflouer les finances du diocèse. Environ 200 catholiques, du continent ou de l’extérieur, visitent les lieux chaque année, mais, souligne le P. Li, « les fidèles vont plutôt vers les centres de pèlerinages plus connus tels que le sanctuaire marial de Sheshan, près de Shanghai ».
© Eglises d’Asie

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ZENIT Staff

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