Une bonne partie de l’Église catholique en Chine, non seulement la « communauté officielle », mais aussi la « non officielle », est en faveur du dialogue avec les autorités chinoises, indique Vatican News en italien du 3 juillet 2018. Des évêques chinois, reconnus et non reconnus par le gouvernement, « ont exprimé leur soutien à la reprise du dialogue et à la conclusion d’un accord ».
Il s’agit en effet du deuxième texte publié par les médias du Vatican en quelques jours sur la nécessité du dialogue entre l’Église et le gouvernement en Chine.
Le pape François, note Vatican News, continue son engagement à promouvoir et soutenir le dialogue officiel avec le gouvernement chinois. Le pape le fait « en accord avec son style de communication ouverte et respectueuse, avec l’acceptation de l’autre dans sa diversité, la reconnaissance de l’identité et de la mission de chacun ».
Un évêque chinois reconnu par le gouvernement, indique la même source, a souligné que la majorité des catholiques soutiennent le pape et le dialogue entre la Chine et le Saint-Siège et prient intensément pour parvenir à un accord. Un autre évêque non reconnu par le gouvernement a souligné que la reprise du dialogue était une bonne chose.
Les médias du Vatican parlent de « l’art difficile et dynamique du dialogue » précisant que « le dialogue permet de se rapprocher, de connaître l’identité de l’autre et de faire connaître à l’autre sa propre identité, de sorte que dans le dialogue se révèlent les intentions de chacun, au-delà de paroles conventionnelles ». Il est également tout à fait normal, poursuit le texte, que dans la dynamique d’un dialogue, les parties s’éloignent parfois, à cause du sentiment d’avoir trop donné à l’autre, d’avoir renoncé à ses besoins légitimes et de vouloir mieux motiver ses attentes.
Cependant, pour parvenir à une solution acceptable pour les deux parties, elles doivent également changer ce qui est excessif dans leurs attentes. Quant à l’Église, cela signifie qu’elle peut distinguer entre ce qui est essentiel pour la foi chrétienne et ce qui ne l’est pas. Un dialogue sérieux et authentique peut fonctionner lorsque chaque partie accepte la contrepartie, respecte la dynamique de la discussion et essaie de comprendre les bonnes raisons qui sous-tendent les différentes propositions pour résoudre les problèmes.
L’article se termine par les paroles du pape François qui rappelle que « la réalité est toujours supérieure à l’idée ».
Le pape rencontre des pèlerins chinois © L'Osservatore Romano
Chine : les catholiques soutiennent le dialogue
Le pape encourage le dialogue officiel avec le gouvernement chinois