Les médias du Vatican parlent de la Chine, faisant le point sur les contacts institutionnels qui ont été établis sous les pontificats des papes Jean-Paul II et Benoît XVI et se poursuivent avec le pape François. En effet, explique Vatican News en italien du 30 juin 2018, le Saint-Siège est déterminé à poursuivre le dialogue, manifestant une attitude respectueuse envers le gouvernement chinois et cherchant à clarifier, au-delà de tout malentendu passé ou présent, la nature religieuse de l’Église catholique et les objectifs de l’action du Saint-Siège au niveau international.
L’Église revendique le droit et la liberté d’annoncer l’Évangile : la question strictement politique n’entre pas dans sa mission, rappelle la même source.
Le pape François, note Vatican News, demande de « persévérer dans les négociations officielles avec le gouvernement chinois, avec toute la prudence et le discernement nécessaires », mais aussi avec la « clairvoyance » et la « ténacité » « qui viennent de la confiance en Dieu ».
Dans l’histoire récente, les contacts institutionnels avec le gouvernement chinois ont été établis pendant le pontificat de saint Jean-Paul II. En 2001, il a parlé de la nécessité d’un dialogue avec les autorités chinoises : « Ce n’est un mystère pour personne, a-t-il dit au congrès sur Matteo Ricci, que l’activité du Saint-Siège, au nom de toute l’Église catholique et … au nom de toute l’humanité, souhaite l’ouverture d’un espace de dialogue avec les autorités de la République populaire de Chine, dans lequel, les incompréhensions du passé ayant été surmontées, l’on puisse travailler ensemble pour le bien du peuple chinois et pour la paix dans le monde.»
À son tour, le pape Benoît XVI a précisé, en 2007, que dans ce dialogue « l’Église catholique qui est en Chine a la mission non pas de changer la structure ou l’administration de l’État, mais d’annoncer aux hommes le Christ ».
Dans sa Lettre à l’Église en Chine, le pape Benoît XVI a affirmé que le Saint-Siège était ouvert au dialogue avec les autorités du pays. Il a formulé le souhait « de voir rapidement instaurées des voies concrètes de communication et de collaboration entre le Saint-Siège et la République populaire de Chine », car « l’amitié se nourrit de contacts, du partage des sentiments dans les situations heureuses et tristes, de solidarité, d’aide réciproque ».
Avec une traduction d’Océane Le Gall
Le pape rencontre des pèlerins de Chine © L'Osservatore Romano
Chine et Saint-Siège: poursuivre le dialogue
Clarifier tout malentendu