Veillée pascale à Saint-Pierre © Vatican Media

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Célébrer Pâques en temps de pandémie: recommandations du card. Sarah

Notamment pour le Triduum pascal

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Le cardinal Sarah rappelle que l’on ne peut pas changer la date de Pâques, et il donne des indications pour célébrer le Triduum pascal (jeudi 9 avril-dimanche 12 avril), en temps de pandémie et de confinement, dans un décret, en italien, en date du 19 mars 2020.

Le préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements rappelle tout d’abord que la date de Pâques, « coeur de l’année liturgique » ne peut pas être déplacée.

Il ajoute que la messe chrismale, au cours de laquelle l’évêque bénit les huiles qui serviront aux sacrements dans l’année, et au cours de laquelle les prêtres renouvellent leur promesses sacertodales, peut être reportée par l’évêque à une date ultérieure. La plupart du temps elle est célébrée le Mardi saint, le Mercredi saint ou, au Vatican, le Jeudi saint au matin.

Pour le Triduum pascal, le décret apporte des précisions pour les régions où les autorités civiles et ecclésiales ont stipulé « des restrictions ».

Transmissions en direct

Les évêques « donneront des indications, en accord avec la Conférence épiscopale, de façon à ce que, dans l’église cathédrale et dans les églises paroissiales, même sans la participation physique des fidèles, l’évêque et les curés célèbrent les mystères liturgiques du Triduum pascal, en avertissant les fidèles de l’heure du début de façon à ce qu’elles puissent s’unir par la prière depuis leur habitations. Dans ce cas les moyens de communication télématique en direct, non enregistrée, est utile ».

Le cardinal Sarah recommande aussi la diffusion par la Conférence épiscopale et les diocèses de livrets « pour aider la prière en famille ou personnelle ».

Le Triduum pascal

Pour le Jeudi Saint, 9 avril 2020, – « en tenant compte des possibilités réelles établies par qui de droit »- « les prêtres de la paroisse peuvent concélébrer la Messe de la Cène du Seigneur« , avec « exceptionnellement » la permission de célébrer la messe ce jour-là, dans un lieu adéquat, « sans le peuple ».

Et « on omet le lavement des pieds »,  déjà « facultatif ».

A l’issue de la messe, on omet également « la procession » et on conserve le Saint-Sacrement « dans le tabernacle ».

Quant aux prêtres « qui ne peuvent pas célébrer la messe », ils « prieront les vêpres », ici, sur le site de l’AELF.

Pour le Vendredi Saint, 10 avril 2020, l’évêque ou les curés de paroisse célèbrent la Passion du Seigneur – « en tenant compte des possibilités réelles établies par qui de droit »- . La prière universelle inclura « les malades, les défunts, qui se trouve en situation de détresse » (Missel Romain, p. 314 n.13).

Veillée pascale et dimanche de Pâques, samedi 11 et dimanche 12 avril 2020. Pour la Veillée pascale, dans les églises cathédrales et paroissiales – « en tenant compte des possibilités réelles établies par qui de droit »-, on omettra le rite du feu au début de la veillée, mais on allumera le cierge pascal, on omettra la procession, mais pas l’annonce pascale, l’Exultet.

Viennent ensuite la liturgie de la parole et la liturgie baptismale – on ne fera que « le renouvellement des promesses baptismales » (Missel Romain, p. 371, n. 55), puis la liturgie eucharistique.

« Que ceux qui ne peuvent en aucune manière s’unir à la Veillée pascale célébrée dans l’église, prient l’Office des Lectures indiquée pour le Dimanche de Pâques (cf. Liturgia Horarum).

Notons que l’on peut trouver ces Lectures en ligne en français sur le site de l’AELF, à la date du samedi 11 avril 2020, ici.

La piété populaire

« Pour les monastères, les séminaires, les communautés religieuse, que l’évêque diocésain décide », écrit le cardinal Sarah.

Enfin, pour ce qui est des « expressions de piété populaire et les processions qui enrichissent les jours de la Semaine Sainte et du Triduum pascal, pourront être transférées – comme l’évêque diocésain le jugera bon – à d’autres jours convenables par exemple les 14 et 15 septembre ».

 

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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