Le pape François salue la foule © L'Osservatore Romano

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Catholiques et vaudois : pour des relations pas seulement formelles mais fraternelles

Message aux vaudois et méthodistes

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Que les relations entre catholiques, vaudois et méthodistes « ne soient pas seulement formelles et correctes, mais fraternelles et vivantes ». C’est le souhait du pape François dans un message aux participants au synode des Eglises vaudoises et méthodistes organisé à Torre Pellice, près de Turin (Italie), du 20 au 25 août 2017.
Le pape y invite à « marcher vers la pleine unité, avec un regard d’espérance qui reconnaît la présence de Dieu plus forte que le mal ». « Notre témoignage chrétien ne peut pas céder à la logique du monde : ensemble aidons-nous à choisir et à vivre la logique du Christ », insiste-t-il.
Le 22 juin 2015, le pape François avait été le premier pape à entrer dans un temple vaudois, à Turin. Il avait alors fait une demande de pardon de la part de l’Eglise catholique pour les mauvais traitements advenus dans l’histoire. Puis le 5 mars 2016, pour la première fois, une délégation officielle de la Table vaudoise et du synode de l’Eglise vaudoise-méthodiste avait été reçue par le pape au Vatican.
Vaudois et méthodistes sont des chrétiens évangéliques issus de la Réforme protestante du XVIe siècle. Les premiers se sont développés en particulier dans le Piémont, mais aussi en Amérique du sud. Les méthodistes, nés au XVIIIe siècle en Angleterre, ont signé avec les vaudois un Pacte d’intégration en 1975.
Message du pape François
Chers frères et sœurs,
A l’occasion de l’ouverture de votre synode annuel, je désire vous exprimer la proximité de l’Eglise catholique et la mienne. Je vous salue fraternellement et avec beaucoup de cordialité je vous assure de mon souvenir dans la prière.
Je garde vivantes en mémoire nos rencontres récentes à Turin et à Rome, ainsi qu’en Argentine. Je suis reconnaissant pour les beaux témoignages que j’ai reçus et pour les nombreux visages que je ne peux pas oublier. Je vous souhaite que ces journées de partage et de réflexion, qui ont lieu pour le 500e anniversaire de la Réforme, soient animées de la joie de se mettre devant le visage du Christ : son regard, qui se pose sur nous, est la source de notre paix, parce qu’il nous fait nous sentir aimés par le Père et nous montre les autres, le monde et l’histoire de façon renouvelée.
Que le regard de Jésus éclaire aussi nos relations, pour qu’elles ne soient pas seulement formelles et correctes, mais fraternelles et vivantes. Le Bon Pasteur nous veut en chemin ensemble et son regard nous embrasse déjà tous, ses disciples qu’il désire voir pleinement unis.
Marcher vers la pleine unité, avec un regard d’espérance qui reconnaît la présence de Dieu plus forte que le mal, est si important. Ça l’est spécialement aujourd’hui, dans un monde marqué par la violence et par la peur, par les lacérations et l’indifférence, où l’égoïsme au détriment des autres obscurcit la beauté simple de s’accueillir, de partager et d’aimer. Mais notre témoignage chrétien ne peut pas céder à la logique du monde : ensemble aidons-nous à choisir et à vivre la logique du Christ !
Je vous salue avec une affection fraternelle et je vous demande, s’il vous plaît, de ne pas oublier de prier pour moi et pour nous tous, vos frères et sœurs.
Du Vatican, 10 août 2017
Traduction de Zenit, Anne Kurian

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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