Un choeur et des dessins d’enfants ont accueilli le pape François au centre catholique pour réfugiés de « Vrazhdebna », dans la banlieue de la capitale de la Bulgarie, Sofia, à 8h30 (7h30 à Rome), ce lundi matin, 6 mai 2019, au deuxième jour du voyage apostolique en Bulgarie.
Une jeune bénévole de Caritas a aussi témoigné à l’occasion de cette visite “privée” du pape, promoteur d’un programme du centre.
Silsila Mahbub, a remercié le pape François de ses appels à se “rapprocher des plus vulnérables”: “Nous aidons les gens qui ont choisi notre Bulgarie, pour un séjour qui pourrait être temporaire ou permanent, à la recherche d’une vie meilleure”.
Le centre s’inscrit dans un programme promu par le pape lui-même et intitulé “Partager le voyage” (“Share the Journey”), avec l’aide de l’Agence nationale bulgare pour les réfugiés, en collaboration avec les Services de charité catholiques des Etats-Unis “Catholic Relief Services” et avec l’UNICEF, pour “aider les personnes désireuses de s’intégrer dans la société bulgare”.
Elle souligne que l’une des tâches des bénévoles est d’aider les réfugiés “à comprendre l’environnement culturel”, les “valeurs” du pays, en faisant par exemple des “excursions”, et en enseignant les langues: le bulgare et l’anglais. Parmi les autres activités, elle mentionne le sport et la danse, des ateliers d’art. Elle se souvient du “pic” de la “crise migratoire de 2015”, qui a suscité jusqu’à leur “contribution financière”.
Ce centre est en “accès libre” avec ppour vocation de permettre aux familles de migrants de sortir dans la ville: ils peuvent par exemple se rendre au centre “Sainte-Anne” de Caritas, avec les mêmes activités mais aussi un accès aux services de santé ou aux services sociaux et pour la recherche d’un emploi.
Les volontaires ont pour vocation, témoigne Silsila, de “devenir amis des migrants”: “Saint Père, pour nous, tous les hommes et toutes les femmes sont des enfants de Dieu, indépendamment de leur race ou confession religieuse. Nous, catholiques, nous voulons leur faire faire l’expérience concrète de l’amour de la Dieu. Parmi nos collaborateurs, il y a de nombreux migrants de religion musulmanes. Nous sommes des personnes de différentes confessions et nous sommes fiers de faire partie de la grande famille Caritas. Nous nous employons à diffuser l’amour miséricordieux de Dieu auprès de nos frères”.
Protéger la mère et l’enfant
Le pape a offert au centre une icône de la Vierge Marie, “Mère de Dieu”, désignant de sa main gauche l’Enfant porté sur son bras droit, comme “l’Alpha et l’Omega, le Commencement et la Fin, le Premier et le Dernier” (Ap 22, 13-21): une Vierge Hodigitria, qui montre “le Chemin”. Mais dans ce centre de réfugiés où le pape a rencontre-è des familles, cela rappelle aussi l’importance de protéger les mamans et les enfants, comme l’a fait saint Joseph pour Marie et Jésus, explique en substance une note du Saint-Siège.
Resté sur place environ 25 minutes, le pape est ensuite parti en voiture blanche fermée, vers l’aéroport de Sofia d’où il est parti pour Plovdid, à quelque 150 km au sud-est de la capitale, pour rejoindre ensuite la ville en majorité catholique de Rakovski, pour la messe de Première communion de plus de deux cents enfants.
De retour à Sofia en fin d’après midi, le pape doit participer à une prière des religions pour la paix.
La visite au centre de réfugiés manifeste les déracinements et les souffrances causés aux familles par les conflits en Syrie, en Irak, en Afghanistan.