Le cardinal Christoph Schönborn, envoyé spécial du pape François, a effectué une visite en Biélorussie pour participer à la célébration du vingt-cinquième anniversaire de l’érection de l’archidiocèse de Minsk-Mohilev, qui a eu lieu les 1er et 2 juillet 2016 au sanctuaire marial de Budslav.
Il a également rencontré des représentants politiques et visité le mémorial aux victimes du fascisme à Trostenets, près de Minsk, indique L’Osservatore Romano du 7 juillet.
Au sanctuaire marial de Budslav, situé à 150 kilomètres au nord de la capitale, l’envoyé spécial du pape a rappelé que c’était la foi qui avait aidé les gens à survivre sous les régimes totalitaires « Béni soit le pays qui croit », a-t-il déclaré.
Dans son homélie, le cardinal autrichien a aussi parlé de l’importance de la famille, que selon lui les régimes totalitaires et d’autres idéologies veulent détruire. « Cependant, a noté le cardinal devant trente mille fidèles présents à la célébration, nous croyons en la force de la famille».
Le dimanche 3 juillet, le cardinal Schönborn a consacré une nouvelle église catholique de Minsk.
Lors de ses rencontres avec des représentants religieux et politiques de Biélorussie, le cardinal a parlé à plusieurs reprises de l’importance de la liberté de religion et de relations bien réglées entre l’État et les Églises. Les hommes politiques biélorusses ont assuré au cardinal Schönborn que l’État souhaitait de bonnes relations avec l’Église catholique.
Dans sa lettre de mission, en latin, le pape François rappelait la fondation du diocèse il y a 25 ans par le saint pape Jean-Paul II, soulignant que ces célébrations ont lieu dans le cadre du Jubilé extraordinaire de la miséricorde.
Le pape évoquait notamment les “vexations” dont été victimes les chrétiens de Biélorussie sous le joug communiste, saluant leur “très beau témoignage d’amour du Christ et de l’Eglise”. Et il citait spécialement le premier archevêque, le défunt cardinal Casimir Swiatek (1914-2011,) comme un “défenseur de la foi intrépide » qui n’a pas cessé jusqu’à sa mort d’annoncer l’Evangile.
Le 21 mai dernier, le pape François avait reçu en audience le président de la République de la Biélorussie, Alexandre Loukachenko. Ils avaient discuté de plusieurs thématiques d’intérêt commun, en particulier de la vie de l’Église en Biélorussie et de la cohabitation pacifique entre catholiques et orthodoxes, mais également avec les membres d’autres confessions religieuses, dans le pays.
En Biélorussie, 60% de la population est de confession orthodoxe et 14% de confession catholique.
