Benoît XVI invoque Marie, « Auxiliatrice », « étoile sur notre chemin »

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ROME, Mercredi 24 mai 2006 (ZENIT.org) – Benoît XVI a invoqué Marie, « Auxiliatrice », en ce jour où l’Eglise honore la Vierge sous ce vocable.

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Le pape s’est en effet adressé en italien aux jeunes, aux malades et aux jeunes mariés à la fin de l’audience du mercredi.

« Aujourd’hui, disait le pape, ma pensée se tourne spontanément vers la très sainte Vierge Marie, que nous invoquons par le titre d’«Auxiliatrice». Que ce soit elle l’étoile lumineuse qui éclaire notre chemin chrétien, et que ce soit elle qui nous inspire et nous soutienne à tout moment, dans notre pèlerinage quotidien vers la patrie éternelle ».

En langue tchèque, le pape disait encore: « Aujourd’hui nous célébrons la mémoire de Marie Auxiliatrice. A elle, je confie mon voyage en Pologne. Accompagnez-moi vous aussi de votre prière ».

Et en Slovaque, le pape ajoutait: « L’Eglise fait aujourd’hui mémoire de Marie, auxiliatrice du peuple chrétien. A l’exemple de l’apôtre saint Jean, prenez vous aussi Marie chez vous, et faites-lui place dans votre existence quotidienne ».

Le lien établi par le pape Benoît XVI, entre Marie Médiatrice et Marie Etoile de la Mer, est éclairé par cette réflexion de Louis Réaux dans son ouvrage « Iconographie de l’art chrétien »( t. II, vol. II, p. 65-66), où on lit : « La Sainte Vierge était considérée dans toute la chrétienté comme la plus éloquente, la plus influente des avocates au tribunal de Dieu. « Elle serait capable, écrit un moine cistercien, de faire absoudre le diable et Judas, s’ils se confiaient en sa miséricorde. […] Elle est surtout la protectrice des marins et des pêcheurs à cause de son surnom d’Étoile de la mer (Stella Maris). De nombreuses chapelles lui sont dédiées par les marins sur les côtes où elle prend le nom de N. D. de la Garde, N. D. du Bon Secours, N. D. de Recouvrance, par les pêcheurs du bord des fleuves (Maria Stiegen sur un bras du Danube, à Vienne) ».

Ce titre est d’ailleurs à entendre au sens fort. L’auteur précise plus loin : « Des manuscrits grecs ont conservé la légende de la Vierge Marie descendant en Enfer pour tâcher d’adoucir le sort des Damnés » (p. 111).

Le pape Paul VI donne ce titre d’auxiliatrice à Marie dans son exhortation apostolique « Marialis Cultus » : « Il est important , écrit-il, d’observer comment l’Eglise traduit les multiples rapports qui l’unissent à Marie dans les diverses attitudes effectives du culte: vénération profonde, lorsqu’elle réfléchit sur la dignité éminente de la Vierge, devenue, par l’œuvre de l’Esprit Saint, la Mère du Verbe incarné; amour ardent, lorsqu’elle considère la maternité spirituelle de Marie à l’égard de tous les membres du Corps mystique; invocation confiante, lorsqu’elle fait l’expérience de l’intercession de son Avocate et Auxiliatrice (64) ; service d’amour, lorsqu’elle entrevoit dans l’humble servante du Seigneur la Reine de miséricorde et la Mère de la grâce; imitation active, lorsqu’elle contemple la sainteté et les vertus de celle qui est « pleine de grâce » (Lc 1, 28) ; émotion profonde, lorsqu’elle voit en elle, comme dans une image très pure, ce qu’elle-même désire et espère devenir en tous ses membres (65) ; contemplation attentive, lorsqu’elle reconnaît, dans l’Associée au Rédempteur, qui participe désormais pleinement aux fruits du mystère pascal, l’accomplissement prophétique de son propre avenir, jusqu’au jour où purifiée de toute ride et de toute tache (cf. Ep 5, 27), elle deviendra comme une épouse parée pour son époux, Jésus-Christ (cf. Ap 21, 2) ».

La note 64 renvoie au concile Vatican II, à la constitution dogmatique sur l’Eglise, Lumen Gentium, n. 62 sur Marie « modèle de l’Eglise » qui dit : « La bienheureuse Vierge, par le don et la charge de sa maternité qui l’unissent à son fils, le Rédempteur, et de par les grâces et les fonctions singulières qui sont siennes, se trouve également en intime union avec l’Eglise : de l’Eglise, selon l’enseignement de saint Ambroise, la Mère de Dieu est le modèle dans l’ordre de la foi, de la charité et de la parfaite union au Christ (18).
« Son amour maternel la rend attentive aux frères de son Fils dont le pèlerinage n’est pas achevé, ou qui se trouvent engagés dans les périls et les épreuves, jusqu’à ce qu’ils parviennent à la patrie bienheureuse. C’est pourquoi la bienheureuse Vierge est invoquée dans l’Eglise sous les titres divers comme avocate, auxiliatrice, secourable, médiatrice (16), tout cela cependant entendu de telle sorte que nulle dérogation, nulle addition n’en résulte quant à la dignité et à l’efficacité de l’unique Médiateur, le Christ (17) ».

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ZENIT Staff

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