Au cœur du sacrement de réconciliation, la miséricorde, pas le péché, selon Benoît XVI

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ROME, Vendredi 7 mars 2008 (ZENIT.org) –  « Ce n’est pas le péché qui est au cœur de la célébration sacramentelle, mais la miséricorde de Dieu, qui est infiniment plus grande que toute notre faute », rappelle Benoît XVI aux participants d’un cours sur la confession organisée par la Pénitencerie apostolique.

En même temps, le pape rappelait que « si, tout en étant animés par le désir de suivre Jésus, on ne se confesse pas régulièrement, on risque peu à peu de ralentir le rythme spirituel jusqu’à l’affaiblir toujours davantage et peut-être même de l’éteindre ». Il a aussi invité les confesseurs eux-mêmes à une vie de sainteté.

Commentant la péricope de l’évangile de Luc qui présente la pécheresse pardonnée (cf. Lc 7,36-50), le pape concluait : « A qui aime beaucoup, Dieu pardonne tout. Qui place en lui-même sa confiance et dans ses propres mérites est comme aveuglé par son mi et son cœur s’endurcit dans le péché.  Qui au contraire se reconnaît faible et pécheur se confie en Dieu et obtient de lui grâce et pardon ».

« Tel est justement le message qu’il faut transmettre, recommandait le pape : ce qui compte le plus c’est de faire comprendre que dans le sacrement de la réconciliation, quel que soit le péché commis, si on le reconnaît humblement, et si l’on vient trouver avec confiance le prêtre confesseur, on fait toujours l’expérience de la joie pacificatrice du pardon de Dieu ».

Le cours de la pénitencerie « vise à préparer des confesseurs bien formés du point de vue doctrinal et capables de faire faire aux pénitents l’expérience de l’amour miséricordieux du Père céleste », ajoutait le pape.

Il insistait sur cette place centrale de la miséricorde en disant : « Lorsque l’on insiste seulement sur l’accusation des péchés, qui doit pourtant être là, et il faut aider les fidèles à en comprendre l’importance, on risque de reléguer au second plan ce qui est central, c’est-à-dire la rencontre personnelle avec Dieu, Père de bonté, et de miséricorde. Ce n’est pas le péché qui est au cœur de la célébration sacramentelle, mais la miséricorde de Dieu, qui est infiniment plus grande que toute notre faute ».

En revanche, le manque de fréquentation régulière du sacrement de la réconciliation peut éteindre la vie spirituelle, ajoutait le pape.

Benoît XVI recommandait aussi aux confesseurs une vie de sainteté et d’ « exercer avec zèle et avec joie ce grand service dont dépend si intensément la vie de l’Eglise ».

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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