Argentine : Appel des évêques pour protéger le mariage

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Un appel lancé aux autorités publiques

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ROME, Mardi 4 mai 2010 (ZENIT.org) – Au terme de sa 99ème assemblée plénière, à la fin du mois d’avril, la conférence épiscopale d’Argentine  a adressé « au peuple de Dieu et à tous les hommes de bonne volonté », un message axé sur la famille affirmant que « c’est aux autorités publiques que revient le devoir de protéger le mariage entre un homme et une femme à travers des lois ». 

Les évêques rappellent que Dieu a établi avec l’homme un dialogue de salut et que « l’Eglise est appelée à étendre ce dialogue à la cohabitation humaine ». « La clarté du dialogue demande un discernement pour reconnaître la vérité, sur laquelle, nous pasteurs, ne saurions nous taire ». Ceci, bien entendu, ne supposant « ni mépris ni discrimination », précisent-ils. 

Ils affirment par la même occasion que l’image de Dieu se reflète « non seulement sur la personne en tant qu’individu, mais aussi dans la complémentarité et la réciprocité de l’homme et de la femme, dans leur dignité commune et dans les liens indissolubles qui les unissent, ces liens que l’on appelle depuis toujours mariage ».

Ils signalent en ce sens que « le mariage est la forme de vie où se réalise cette communion singulière des personnes qui donne un sens pleinement humain à l’exercice de la fonction sexuelle. La nature même du mariage repose sur des qualités telles que la distinction, la complémentarité et la réciprocité des sexes, et sur l’admirable richesse de sa fécondité ». 

Le mariage, ajoutent-ils, « n’est pas une union parmi tant d’autres entre les personnes ; il a ses propres caractéristiques auquel on ne saurait renoncer et sur lesquelles repose la base même de la famille et de la société. Comme l’ont toujours reconnu les grandes cultures de ce monde. Comme le reconnaissent les traités internationaux adoptés dans notre constitution nationale. Comme l’a toujours compris notre peuple ». 

C’est pourquoi, « il revient aux autorités publiques de protéger le mariage entre l’homme et la femme en se servant de lois, pour garantir et favoriser sa fonction irremplaçable et sa contribution au bien commun de la société ». 

Selon les évêques « si une reconnaissance juridique était accordée à l’union entre personnes de même sexe, ou si un plan juridique semblable à celui du mariage et de la famille devait être mis en œuvre, l’Etat commettrait une erreur et entrerait en contradiction avec ses propres devoirs, portant ainsi atteintes aux principes mêmes de la loi naturelle et de l’ordre public de la société argentine ».

Les évêques argentins expliquent dans leur communiqué que « l’union entre personnes de même sexe manque d’éléments biologiques et anthropologiques propres au mariage et à la famille. On n’y trouve pas la dimension conjugale et l’ouverture à la transmission de la vie. Alors que le mariage et la famille sont la demeure des nouvelles générations humaines. Dès leur conception, les enfants ont le droit inaliénable de se développer dans le ventre maternel, de naître et de grandir dans le cadre naturel du mariage. Dans la vie familiale, les enfants, en contact avec leur père et leur mère, découvrent leur identité et obtiennent peu à peu leur autonomie ». 

Les évêques relèvent que « constater une différence réelle n’est pas faire de la discrimination. La nature ne fait pas de discrimination quand elle nous fait homme ou femme. Notre code civil ne fait pas de discrimination quand il stipule qu’il faut être un homme et une femme pour se marier ; il ne fait que reconnaître une réalité naturelle ». 

« Les situations juridiques d’intérêt réciproque entre personnes de même sexe peuvent être suffisamment protégées par le droit commun. Donc, concéder au fait privé de l’union entre personnes de même sexe un statut de droit public serait établir une discrimination injuste contre le mariage et la famille », ajoutent-ils. 

Ainsi, les évêques en appellent « à la conscience des législateurs » du pays, leur demandant, avant de prendre une décision sur une question aussi grave, de « tenir compte de ces vérités fondamentales, pour le bien de la patrie et de ses générations futures ».

 
Nieves San Martín

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ZENIT Staff

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