Agir sur les causes des migrations, en particulier les conflits, la dégradation environnementale, la pauvreté extrême et la corruption. C’est l’appel du cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin, à la session plénière du Sommet des Nations unies pour les réfugiés et les migrants à New York, le 19 septembre 2016.
« La Règle d’Or, a fait observer le ‘numéro 2’ du Saint-Siège, nous enjoint de traiter les réfugiés et les migrants de la façon dont nous voudrions que les autres nous traitent si nous étions dans leur situation ».
En cherchant à répondre à la crise migratoire, « nous ne devrions pas perdre de vue les personnes réelles, avec des noms et des visages, derrières les statistiques stupéfiantes », a-t-il poursuivi : les réfugiés ont besoin « de respect pour leurs droits, de solidarité et de compassion ».
« Les murs et les barrières entre les personnes et les peuples – qu’ils soient physiques ou législatifs – ne sont jamais une solution acceptable aux problèmes sociaux », a encore assuré le cardinal Parolin. Le secrétaire d’Etat a plaidé au contraire pour des solutions coordonnées, au moyen du « dialogue transfrontalier », de la « coopération entre les nations, les organisations internationales et les agences humanitaires », et des « partenariats avec les organisations religieuses ».
Rappelant que « toute personne a le droit de demeurer en paix et en sécurité dans son pays d’origine », il a appelé à « des efforts politiques et multilatéraux pour se confronter aux causes du déplacement forcé des populations ». Et de citer parmi ces causes : « les conflits et la violence, les innombrables violations des droits humains, la dégradation environnementale, la pauvreté extrême, le commerce et le trafic d’armes, la corruption ».
Il s’agit, a précisé le cardinal Parolin, d’aider « les réfugiés aussi bien que les autres migrants forcés », puisque leurs émigrations ont « les mêmes causes qui exigent une même réponse ». Il a également appelé à l’éradication de la pratique de la détention de mineurs dans des camps, « qui n’est jamais dans le meilleur intérêt de l’enfant ».
Le secrétaire d’Etat a conclu avec un message du pape François invitant les politiques et décideurs à aider les personnes déracinées de force avec des initiatives efficaces « pour améliorer leur qualité de vie » et lutter contre « les formes modernes de persécution, d’oppression et d’esclavage ». Ces personnes ont besoin de « compréhension et bonté », insiste le pape.
Cardinal Pietro Parolin © ZENIT - HSM
Agir sur les causes des migrations, plaidoyer du cardinal Parolin à l’ONU
Conflits, dégradation environnementale, pauvreté extrême