« L’affrontement du référendum, même s’il n’est certainement pas désiré par nous, peut être une possibilité pour rendre le peuple italien plus conscient des problèmes réels et des valeurs en jeu concernant ce que le Saint-Père, dans son discours au Corps Diplomatique, a indiqué comme étant le premier des ‘grands défis de l’humanité d’aujourd’hui’, c’est-à-dire ‘le défi de la vie’».
C’est ce qu’a déclaré le cardinal Ruini, président de la Conférence épiscopale d’Italie, ouvrant à Bari les travaux du Conseil permanent. La conclusion de son discours a été consacrée aux référendums pour l’abrogation de plusieurs parties de la loi sur la procréations médicalement assistée.
Prenant acte des décisions de la Cour constitutionnelle, le cardinal Ruini a déclaré avec insistance : « elles ne changent pas et ne peuvent pas changer le jugement et la position que nous avons exprimés à plusieurs reprises concernant cette loi qui, sous divers aspects et sous des profils importants, ne correspond pas à l’enseignement éthique de l’Eglise, mais a toutefois le mérite de sauver des principes et des critères essentiels, dans une matière où sont en jeu la dignité spécifique et des droits et des intérêts fondamentaux de la personne humaine ».
Le Président de la CEI a rappelé : « Alors que nous n’avons pas cherché et que nous ne cherchons aucune opposition, nous ne pouvons pas, pour notre part, être favorables à des hypothèses de modifications de la loi faite avec l’intention d’éviter les référendums : elles ne seraient pas en effet capables d’aucune manière d’améliorer ; mais, au contraire, elles devraient forcément renoncer précisément à ces principes et à ces critères essentiels. Nous apporterons en revanche notre contribution afin que la campagne du référendum se déroule de manière sereine et respectueuse, et attentive en même temps à la gravité objective des problèmes ».
Enfin, le cardinal a déclaré : « Nous sommes heureux que, dans cette question, les catholiques ne soient pas les seuls, mais qu’ils soient d’accord avec d’autre personnes même non croyantes – parmi lesquelles des hommes de science, de culture, des communications sociales – préoccupées elles aussi de notre avenir commun. Quant aux modalités par lesquelles exprimer le plus efficacement possible le refus de l’aggravation de la loi, il semble juste de se servir de toutes les possibilités prévues dans ce domaine par le législateur ».