Le pape Jean-Paul II a reçu les représentants de cette communauté samedi matin, accompagnés du cardinal Ignace Ier Moussa Daoud, préfet de la Congrégation pour les Eglises catholiques orientales, et il leur a recommandé « une annonce renouvelée de l’Evangile », et « un vigoureux élan œcuménique ».
Le synode inter-patriarcal des circonscriptions de rite byzantin en Italie a commencé vendredi dernier, 7 janvier et s’achèvera le 14. Le premier synode des deux éparchies – l’équivalent des diocèses – des Italo-albanais remonte à 1940. Ces communautés sont arrivées en Italie au XVe siècle, après l’occupation de l’Albanie, de la Grèce et des Balkans par les Ottomans : ce sont l’éparchie de Lungro pour les Albanais de Calabre et d’Italie « continentale », et l’éparchie de Piana des Albanais pour la Sicile. S’y ajoutent le monastère exarchique de Grottaferrata : l’antique et prestigieuse abbaye de Saint-Nil qui a fêté son millénaire et qui est héritier du monachisme italo-grec, avant la rupture entre l’Orient et l’Occident.
« Communion et annonce de l’Evangile », c’est le thème de la rencontre. « Un thème d’autant plus actuel », a dit le pape, pour vos réalités ecclésiales « appelées à témoigner de l’unité de la foi elle-même dans différents contextes sociaux », et qui « collaborent avec les communautés de tradition latine et renforcent toujours davantage leur identité en faisant leur trésor de leur tradition byzantine millénaire ».
Jean-Paul II s’est félicité de l’engagement du synode centré sur la mission de notre temps, « en évitant une transformation de l’identité spirituelle », et en misant sur la formation du clergé et du laïcat, afin qu’elle soit « enracinée dans la tradition orientale apte à répondre de façon efficace aux défis croissants de la sécularisation ».
Le Saint-Siège, grâce à congrégation pour les Eglises orientales, ne manquera pas d’offrir son « soutien à cette action de renouveau », a souligné le pape.
Enfin, Jean-Paul II a encouragé les deux communautés à « poursuivre, grâce à leur tradition liturgique commune, leurs contacts avec les Eglises orthodoxes, désireuses elles aussi de rendre gloire au Dieu unique et Sauveur ». Il souhaitait que le seigneur « accorde à tous ceux qui croient dans le Christ de vivre pleinement l’unité de la même foi ».