« Avec l’entrée de la Hongrie cette année dans l’Union Européenne, un chapitre important de son histoire a été ouvert », a constaté le pape dans le discours qu’il a adressé en hongrois au premier ministre Ferenc Gyurcsány.
« Je suis certain que votre pays apportera une contribution spécifique à l’avenir de ce Continent en puisant dans le riche patrimoine de valeurs culturelles et spirituelles qui depuis le temps de saint Etienne a façonné l’âme du peuple hongrois », a-t-il ajouté. Saint Etienne fut roi de Hongrie. Il mourut en 1038.
Le pape a précisé qu’il pensait là spécialement aux jeunes, et il a souligné « l’importance de les former à de solides valeurs morales et civiques ».
« C’est un domaine qui tient particulièrement à cœur à l’Eglise dans son souci de contribuer au bien commun en accomplissant sa mission religieuse et éducative », a déclaré le pape.
Le pape Jean-Paul II a ensuite affirmé qu’il appréciait « la série d’accords juridiques établis par la Hongrie et le Saint-Siège ces dernières années, en particulier l’Accord sur le financement des activités de service publique et autres activités religieuses entreprises par l’Eglise catholique en Hongrie ».
Cet Accord, précise le pape, définit le « rôle de l’Eglise dans un domaine important de la société hongroise, en respectant les droits humains à la liberté religieuse et à l’éducation ».
Le pape souhaite que l’Eglise et l’Etat continuent d’accomplir « dans un esprit de coopération constructive », « la tâche de mettre fidèlement en œuvre ce qui a été négocié et décidé d’un commun accord ».
Le 29 septembre dernier, le parlement hongrois a confirmé Ferenc Gyurcsány comme nouveau premier ministre du pays. Il est âgé de 43 ans.
Les catholiques représentent 67,5% de la population hongroise. La Hongrie possède dix millions d’habitants. Elle compte par ailleurs 20% de calvinistes et 5% de luthériens.