Quatre personnes ont en effet été arrêtées mardi par une patrouille mobile de Rome à la suite d’une enquête sur une organisation qui proposait des voyages à but sexuel au Brésil
Radio Vatican a recueilli la réaction du secrétaire du dicastère romain, Mgr Agostino Marchetto.
« Le souci des mineurs est un objectif prioritaire de la pastorale du tourisme, disait Mgr Marchetto. Chaque année, dans son message pour la Journée mondiale du Tourisme, qui tombe le 27 septembre, le Saint-Père ne se lasse pas de dénoncer les abus et les déviations d’un certain type de tourisme sans scrupule, qui exploite les « sacs de pauvreté existant sur chaque continent ».
« L’Eglise encourage par conséquent les initiatives des religieux et religieuses et des laïcs engagés dans ce domaine pastoral. C’est ce qu’exprime également le communiqué final du congrès de Bangkok qui invite à soutenir les structures existant pour cet apostolat et à en créer de nouvelles « afin de s’occuper des victimes avec compassion et amour, et de leur offrir une assistance juridique, thérapeutique et une réinsertion sociale, ainsi que, dans le cas des chrétiens, dans la communauté des fidèles », insistait Mgr Marchetto.
Mgr Marchetto soulignait en outre que « dans de nombreux Etats, on a voté des lois pour punir qui favorise ou pratique le tourisme sexuel », et qu’il existe « un Code éthique mondial » pour le tourisme, qui est le fruit d’un vaste accord avec les Etats, les associations touristiques et l’organisation mondiale du Tourisme. Beaucoup y ont adhéré. Mais il faudrait que tous les agents de tourisme – des plus grands aux simples agences – en tiennent toujours compte et collaborent avec les organismes institués pour son application ».
Pour ce qui est de l’Eglise, continuait Mgr Marchetto, elle « peut faire beaucoup pour que « l’éthique des intentions » se transforme en une morale des responsabilités où chacun – des agents, des hôteliers, des employés, et jusqu’aux touristes – se sente engagé dans ce combat contre toute forme d’exploitation. Par ses messages, ses documents, ses appels, et son action préventive, et d’assistance auprès de qui a subi des violences sexuelles, l’Eglise indique le chemin à suivre pour que le tourisme devienne au contraire un instrument privilégié de développement intégral, individuel et collectif, et non pas une occasion de violation de la dignité humaine et des droits surtout ceux des enfants ».
« En juillet dernier, lors du congrès mondial que nous avons organisé à Bangkok, précisait Mgr Marchetto, une table ronde a abordé, justement, la plaie du tourisme sexuel. Les participants ont voulu lancer un appel à combattre toute forme de violence sexuelle envers les personnes les plus vulnérables et qui ont le plus besoin d’aide, à savoir les femmes, les mineurs et les enfants ».