Chemin de Croix au Colisée 2018 © Vatican Media

Chemin de Croix au Colisée 2018 © Vatican Media

Chemin de croix du Colisée: une religieuse irakienne porte la Croix pour une station

Les espoirs de paix du Moyen-Orient

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« Sur la Croix que je vais porter sont placés les espoirs de paix de mon pays et de tout le Moyen-Orient, la mémoire de ses martyrs chrétiens et même les larmes solitaires d’une femme âgée de Rome », explique Sœur Geneviève Al Haday, une religieuse irakienne de l’ordre dominicain de Sainte Catherine, qui a porté la croix pour une des stations du Chemin de Croix du Colisée avec le pape François ce Vendredi Saint 30 mars 2018.
Elle se confie à l’agence italienne Sir le 29 mars : « Si jamais j’ai la chance de rencontrer le pape François, je lui demanderai de prier pour que notre Irak reste fidèle à Jésus. »
Sœur Geneviève, originaire du village chrétien de Qaraqosh, dans la plaine de Ninive, a réussi à échapper avec d’autres religieuses, à la violence de daesh qui a forcé, dans la nuit du 6 au 7 août 2014, 120 000 chrétiens à fuir la plaine pour s’installer à Erbil, au Kurdistan.
« Sur cette Croix que je suis appelée à porter, explique Sœur Geneviève, j’aimerais aussi charger les espoirs de ma terre, l’Irak, qui veut ressusciter des décombres de la guerre… Ce que nous voulons, c’est vivre en paix dans un pays libre et stable aux côtés de tous les autres Irakiens. Nous sommes des Irakiens et tous enfants de Dieu. »
« Le monde a tant besoin de charité, de fraternité et de partage », dit aussi la religieuse. Et la fraternité ne connaît pas de frontières, de l’Irak à l’Italie : «Il y a trois jours, raconte-t-elle, une vieille dame qui vit ici à Rome, près de notre maison, est venue frapper chez nous. Une fois entrée, elle a fondu en larmes. Ce sont des larmes de solitude qui m’ont fait réfléchir à la solitude de Jésus au Jardin des Oliviers. Alors j’ai pensé que vendredi soir au Colisée, sur cette petite Croix, il devait y avoir aussi les larmes de cette dame et de beaucoup de ceux qui se sentent seuls et abandonnés. »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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