Intention de prière pour les femmes, mai 2016

Intention de prière pour les femmes, mai 2016

ONU: le Saint-Siège plaide pour les femmes et les jeunes-filles en zones rurales (traduction complète)

Mgr Auza dénonce le manque de respect de la dignité de la femme

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Mgr Auza a dénoncé « diverses approches contemporaines de ce qu’on appelle “la santé sexuelle et reproductive et les droits reproductifs” ne respectent pas cette pleine dignité de la femme, manquant ainsi de révérer les aspects maternels du corps et de la personnalité de la femme et minant son développement holistique » et « une tentative de (…) pousser un ordre du jour étroit qui traite conceptuellement du fonctionnement normal et sain du corps d’une femme et de la maternité, naturellement associé à l’activité sexuelle, comme des maladies à guérir ou comme quelque chose à supprimer ».

Mgr Bernardito Auza, nonce apostolique, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies a prononcé l’allocution d’ouverture à l’événement parallèle intitulé « Affirmer la dignité humaine des femmes et des filles en zones rurales à travers la santé et l’éducation », au cours de la soixante-deuxième session de la Commission de la condition de la femme, aux Nations Unies, à New York, le 22 mars 2018.

Reprenant les paroles du pape François dans son exhortation « La joie de l’amour » (Amoris laetitia), Mgr Auza a encouragé à « promouvoir “l’utilisation de méthodes basées sur les lois de la nature et l’incidence de la fertilité » qui, selon le pape, “respectent le corps des époux, favorisent la tendresse entre eux ainsi que l’éducation à une liberté authentique” ». Le représentant du Saint-Siège a ensuite fait l’éloge de la méthode FEMM, un « programme complet de santé des femmes » « à la pointe de la recherche médicale sur la reproduction féminine ».

Voici notre traduction du discours prononcé en anglais par Mgr Auza.

HG

Discours de Mgr Bernardito Auza

Excellences,

Mesdames et Messieurs les Conférenciers,

Mesdames et Messieurs les délégués à la Commission de la condition de la femme,

Mesdames et Messieurs,

Je vous souhaite la bienvenue à l’événement de cet après-midi sur le thème « Affirmer la dignité humaine des femmes et des jeunes-filles en zones rurales par la santé et l’éducation », coparrainé par la Mission permanente d’observation du Saint-Siège et l’Alliance mondiale des jeunes. avec la « Fertility Education and Medical Management Foundation », normalement désignée par son acronyme FEMM.

Respecter la dignité de la femme signifie l’accepter et la valoriser au niveau de sa pleine humanité, y compris la signification maternelle de sa féminité et les schémas innés de son cycle de fécondité. De tels rythmes – et les fins maternelles auxquelles ils sont destinés – ne sont pas des problèmes à résoudre, des maladies à corriger, ou, pire, des maux à rejeter, mais plutôt des aspects de la femme qui devraient être compris dans le révérence due à la femme conformément à sa dignité.

Diverses approches contemporaines de ce qu’on appelle « la santé sexuelle et reproductive et les droits reproductifs » ne respectent pas cette pleine dignité de la femme, manquant ainsi de révérer les aspects maternels du corps et de la personnalité de la femme et minant son développement holistique.

Il y a un autre chemin. Un chemin dans la ligne de sa dignité. Une façon de traiter la féminité sous tous ses aspects comme un cadeau plutôt qu’une imperfection, une maladie ou une malédiction. Une façon qui embrasse la santé de la femme dans l’ensemble de sa personnalité, de son esprit et de son corps, et qui favorise sa croissance dans l’acceptation personnelle, la maturité et l’amour qui se donne. Et une fois que la femme est comprise de cette façon, son génie féminin, ses pouvoirs particuliers pour prendre soin des autres et servir le bien des autres, débordent au travail, à la maison et dans sa vie dans son ensemble. Non seulement elle en bénéficie, mais tout le monde en profite.

La communauté internationale s’est engagée, dans la Cible 3.7 du Programme de développement durable, à garantir d’ici 2030 « l’accès universel aux services de santé sexuelle et reproductive, y compris pour la planification familiale, l’information et l’éducation, et l’intégration de la santé reproductive dans les stratégies et programmes ».

La promotion des soins de santé sexuelle et reproductive, de l’information et de l’éducation et l’intégration de la santé reproductive dans les stratégies nationales de santé sont des priorités clés de tout plan visant à aider les femmes et les jeunes-filles à rester en bonne santé tout au long de leur vie. Ces objectifs ne devraient pas être controversés. Ils le deviennent, seulement quand il y a une tentative de les utiliser pour pousser un ordre du jour étroit qui traite conceptuellement du fonctionnement normal et sain du corps d’une femme et de la maternité, naturellement associé à l’activité sexuelle, comme des maladies à guérir ou comme quelque chose à supprimer.

C’est ce qui arrive lorsque des expressions comme « santé reproductive », « services de santé sexuelle et reproductive » et « santé sexuelle et reproductive et droits génésiques » sont utilisées pour promouvoir les pratiques de l’avortement et de toutes les formes de contraception, soit comme exercice de droits »ou comme moyens de contrôle de la population ou les deux. Les termes mêmes de « reproductif » et de « reproduction » obscurcissent la dimension transcendante de la « procréation » humaine, terme qui reflète l’émerveillement de la participation de l’homme et de la femme au travail continu de la création, et la réalité de la pleine dignité des hommes et les femmes s’expriment lorsqu’ils se rapportent les uns aux autres dans un respect et un engagement mutuels dans tous les aspects de la vie, y compris la procréation. De plus, de tels termes réducteurs trahissent pareillement un concept étroit et matérialiste de la santé, un concept qui, en se concentrant sur des systèmes corporels spécifiques, n’embrasse pas la femme ou l’homme dans la totalité de ce qu’ils sont.

Le pape François a écrit au sujet d’une façon beaucoup plus adéquate d’atteindre non seulement la Cible 3.7, mais les besoins holistiques en matière de santé et d’éducation sexuelle des femmes et des jeunes-filles dans son exhortation de 2016, « La joie de l’amour ». Il a écrit à quel point il est important de promouvoir « l’utilisation de méthodes basées sur les lois de la nature et l’incidence de la fertilité » car, selon lui, « ces méthodes respectent le corps des époux, favorisent la tendresse entre eux ainsi que l’éducation à une liberté authentique » (AL 222). Il a également encouragé l’éducation dans ces méthodes, parce qu’elles communiquent « sensibilité aux différentes expressions de l’amour, attention et soin mutuels, respect affectueux et communication profondément significative » et préparent les gens à « un don intégral et généreux de soi qui sera exprimé, suite à un engagement public, dans le don de leurs corps » (AL 283).

FEMM est une méthode qui fait exactement cela. Il s’agit d’un programme complet de santé des femmes qui, à la pointe de la recherche médicale sur la reproduction féminine, forme les femmes et les jeunes-filles à comprendre leur corps, à reconnaître les signes hormonaux et autres signes vitaux de santé, à déterminer quand elles sont fertiles et à saisir de manière globale la question des méthodes de planification familiale, y compris celles qui ont des effets secondaires indésirables. Elle reconnaît que la santé du cycle menstruel d’une femme est la pierre angulaire de sa santé globale, permettant aux femmes de surveiller leur santé reproductive et sexuelle et, si elles le souhaitent, d’éviter la conception ou de les aider à concevoir.

Elle permet au personnel médical de diagnostiquer de manière appropriée les causes profondes des problèmes de santé sexuelle et reproductive, et de s’y attaquer, plutôt que de simplement essayer chimiquement de gérer ou de supprimer les symptômes. Les percées scientifiques qui fournissent la base médicale pour FEMM permettent aux médecins de remédier à la plupart des problèmes sous-jacents impliqués dans l’infertilité, la ménopause, la dysfonction thyroïdienne, les migraines, la dépression, le gain de poids, la fatigue, la douleur, le syndrome prémenstruel, le syndrome des ovaires polykystiques, l’endométriose et même l’acné.

Je vous remercie tous de votre intérêt pour cet important sujet et service. Je remercie également nos présidents non seulement de partager leur expertise et leur expérience avec nous, mais aussi de travailler dur sur le terrain, en aidant les femmes et les jeunes-filles d’une manière qui s’harmonise pleinement avec la dignité et la grandeur de la femme. Je suis confiant que vous trouverez l’heure prochaine bien dépensée. Je vous remercie!

© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat

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Hélène Ginabat

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