CITE DU VATICAN, Lundi 5 mai 2003 (ZENIT.org) – Le projet « Stoq » – Science, théologie et quête ontologique – a été présenté aujourd’hui par le cardinal Paul Poupard, président du Conseil pontifical de la Culture lors d’une conférence de presse au siège de l’Académie pontificale des Sciences, au Vatican, dans la « Maisonnette Pie IV ».
Le projet est le fruit de l’engagement personnel de Jean-Paul II, dans sa tentative de surmonter les malentendus qui ont surgi entre l’Eglise et la science. C’est aussi le résultat du nouveau climat de dialogue entre science et religions, qui se diffuse dans le monde entier. Plus concrètement, la célébration du Jubilé du monde de la science, le 25 mai 2000, peut être considéré comme le point de départ du projet Stoq.
Le but du Projet, est de rapprocher des domaines d’intérêt et d’étude qui, à l’époque moderne, se sont séparés. Les organisateurs du projet ont en effet particulièrement à cœur la possibilité d’instituer des liens stables et fructueux entre science, philosophie et théologie, moyennant la création de programmes d’étude et de recherche spécifiques visant l’acquisition d’un diplôme spécialisé.
Le projet entend former en effet un personnel spécialisé dans le domaine du dialogue entre la science et la religion. Etant donné le nombre élevé des étudiants étrangers provenant de tout pays, venant fréquenter les universités romaines, le Projet Stoq, ne manquera pas d’avoir un vaste effet à l’intérieur de l’Eglise.
Actuellement, le Projet, guidé par le cardinal Paul Poupard, implique trois universités pontificales romaines, le Latran, la grégorienne, et Regina Apostolorum. Dans sa phase initiale, il est soutenu financièrement par la Fondation Templeton.
Chacune de ces universités développera un domaine de recherche: la Grégorienne se centrera sur la question de la fondation de la philosophie, de la science et de la nature, le Latran se centrera sur les implications anthropologiques de ce projet, et Regina Apostolorum, sur sa dimension éthique, en particulier en bioéthique.
Le cardinal Poupard se dit convaincu que l’on peut inaugurer une nouvelle ère non seulement entre la science, la philosophie et la théologie, mais aussi entre l’Eglise et la science.
Par le passé, de nombreux signes ont contribué à constituer un terrain propice à ce type d’orientation, en particulier le travail considérable de la commission pontificale sur le Cas Galilée, présidée par le cardinal Poupard, et l’important discours prononcé par Jean-Paul II lors de la clôture des travaux de a commission, le 31 octobre 1992.