Une exposition intitulée Saint pèlerinage (Peregrinatio Sancta), présente les bulles papales annonçant les jubilés de l’histoire de l’Eglise conservées dans les Archives secrètes du Vatican: elle a été inaugurée mardi 3 mai au Palais du Latran. C’est la première fois que ces documents sont exposés au public, jusqu’au mois de juillet.
Organisée par l’Œuvre romaine des pèlerinages (Opera Romana Pellegrinaggi) avec la participation de Mgr Sergio Pagano, préfet des Archives secrètes du Vatican, l’exposition présente les bulles des papes en commençant par la première, signée en 1300 par le pape Boniface VIII, jusqu’à celle du pape Jean-Paul II pour l’An 2000. Le site en donne un avant goût.
Mgr Liberio Andreatta, directeur général de l’Œuvre romaine des pèlerinages, a souligné que c’était « une occasion extraordinaire et exceptionnelle pour tous les pèlerins » de pouvoir voir les documents « à l’origine de tous les jubilés ».
« Je pense, a-t-il ajouté, que ce sera la première, mais peut-être la dernière fois, car il n’est pas facile de sortir ces documents, précieux et rares, des coffres des trésors secrets des archives du pape. Compte tenu de l’Année de la Miséricorde instituée par le pape François, les responsables des archives vaticanes étaient d’accord pour les mettre à la disposition des pèlerins. »
Mgr Andreatta a dit qu’il était aussi « très important d’aider l’homme » dans cette expérience du pèlerinage, pour qu’il fasse « non seulement un voyage intérieur, personnel, de changement et de conversion, mais aussi une rencontre avec ses frères, en surmontant l’individualisme, l’égoïsme, cette absence de solidarité qui est caractéristique d’une société du bien-être et de la consommation »: en rencontrant l’autre, « ensemble, nous pouvons rencontrer Dieu ».
Mgr Andreatta a souligné l’importance du jubilé « pour les jeunes »: il a évoqué saint Jean-Paul II, les Journées mondiales de la Jeunesse et ses pèlerinages non seulement aux sanctuaires, mais « aussi à des lieux et des espaces » comme « Denver, les montagnes du Colorado, Paris, où la rencontre des jeunes devenait le souvenir d’une expérience, d’une rencontre solide, incisive, parce que les jeunes ont besoin aujourd’hui encore de s’arrêter. »
