Mère Teresa, “mère et missionnaire, comme toutes les vraies mères”

Entretien avec Mgr Follo

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CITE DU VATICAN, Jeudi 19 décembre 2002 (ZENIT.org) – Jean-Paul II devrait signer ce vendredi le décret reconnaissant officiellement l’authenticité d’un miracle attribué à la mère Teresa, ce qui ouvre la voie à sa béatification qui pourrait avoir lieu en mai 2003.

Albanaise, fondatrice des Missionnaires e la Charité, Mère Teresa est décédée en 1997. A la date anniversaire de sa mort, en 1998, une jeune indienne animiste, originaire de Calcutta, et âgée de 30 ans, Monika Besra, mariée et mère de deux enfants, a été guérie d’une tumeur cancéreuse à l’abdomen.

Mgr Follo, représentant du Saint-Siège à l’Unesco, qui a bien connu la fondatrice, estime que “Mère” Teresa laisse d’abord le souvenir d’une “mère”: “Elle était et est missionnaire, explique Mgr Francesco Follo, parce qu’elle était et reste MERE, mère donc missionnaire, comme toutes les vraies mères”.

Z – Mgr Follo, avant d’être représentant du Saint-Siège à l’UNESCO vous avez servi le Saint-Siège à Rome, et à cette occasion, vous avez célébré la messe pendant 19 ans chez les Missionnaires de la Charité: vous avez bien connu Mère Teresa de Calcutta …

Mgr Follo – Je l’ai rencontrée dans leur Maison pour mères célibataires à Primavalle, un quartier très pauvre de Rome. Ce que m’a frappé, c’est qu’en la voyant et en parlant avec elle, il était clair que j’étais en face d’une sainte, d’une femme de Dieu. Et pendant la Messe que j’ai célébrée, c’était évident qu’Elle était devant Dieu, qu’Elle voyait avec les yeux du coeur, de la foi.

Z – Qu’est-ce que vous inspire l’annonce de sa béatification?

Mgr Follo – Une grande joie, parce que, de cette façon l’Eglise montre au monde un modèle de vie, d’amour, de don, de miséricorde.

Z – Quel souvenir avez-vous de la fondatrice ? Du point de vue humain et
spirituel? Les lignes maîtresses de son action et de sa spiritualité.

Mgr Follo – Le souvenir d’une mère, qui accompagnait, conduisait à Dieu. Les lignes maîtresses de sa vie sont la charité comme don de soi-même, l’amour vivant comme réponse à la soif de Dieu.

Z – Quels souvenirs de votre ministère auprès des soeurs et des pauvres
de leur maison romaine?

Mgr Follo – Le souvenir principal : en portant la vérité et la charité de Dieu
aux pauvres, on reçoit paix et joie

Z – En quoi Mère Teresa de Calcutta est-elle une sainte importante pour
les chrétiens de ce nouveau millénaire?

Mgr Follo – Elle était et est missionnaire parce qu’elle était et reste MERE, mère
donc missionnaire, comme toutes les vraies mères.

Z – Pouvez-vous partager avec nos lecteurs un « flash » sur Mère Teresa?

Mgr Follo – J’appris à prier d’une façon plus profonde, parce qu’il n’est pas
possible d’aider les pauvres sans avoir la charité de Dieu en nous.

Z – Que conseillez-vous aux jeunes pour découvrir Mère Teresa?

Mgr Follo – S’apercevoir que d’avoir une soif d’infini, c’est la soif de Dieu, du Christ, qui sur la croix a dit « J’ai soif » de vous (« I THIRST of you »). La charité n’est pas une affaire de bénévolat, c’est un devoir, c’est une exigence de notre coeur, pour montrer la vérité du Christ et vivre la vie comme don de soi-même. La charité n’est pas une émotion, c’est une vertu, que Dieu a déposée dans notre coeur. Il faut l’éduquer, par la prière et l’action qui découle de la prière. Il faut vivre l’eucharistie dans la vie, la prolonger. En mêlant notre travail à l’amour de Dieu, on a l’Eucharistie dans la vie.

Z – Aimeriez-vous ajouter autre chose pour nous la faire mieux connaître?

Mgr Follo – Il faut aller chez les pauvres (matériels et spirituels) en ayant le Christ dans notre cœur, car, autrement, on ne donne rien, même si on apporte beaucoup d’argent.

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ZENIT Staff

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