Il montre que si les pratiques eugénistes semblent hors de portée, elles ne sont nullement invraisemblables. Il prend comme exemple le développement des diagnostics pré-implantatoires et des travaux sur les cellules souches embryonnaires.
Si c’est au sein de notre communauté humaine que nous devons discuter des règles à adopter, les générations suivantes revendiqueront peut-être leur participation à ce débat. « Est-ce que nos enfants seront heureux d’apprendre que nous avons « trafiqué » leur patrimoine génétique ? »
Habernas explique que « sous prétexte d’éviter des pathologies dont l’extrême gravité est indubitable, la société ne doit pas laisser se développer un eugénisme négatif ». Pour lui, ce n’est pas « aux apprentis sorciers de la biotechnologie de décider seuls de la vie qui vaut d’être vécue.