CITE DU VATICAN, Mardi 3 décembre 2002 (ZENIT.org) – Le pape Jean-Paul II appelle à « une vraie réconciliation et à un pardon sincère », en Bosnie-Herzégovine.
Jean-Paul II a reçu au Vatican samedi dernier, 30 novembre, le nouvel ambassadeur de Bosnie-Herzégovine près le Saint-Siège, M. Ivan Misic, qui lui présentait ses Lettres de créances. La Bosnie, un pays pluri-ethnique, pluri-culturel et aux nombreuses religions.
Le pape a lu son discours en bosniaque. Il a rappelé sa Visite pastorale de 1997 à Sarajevo, peu après la fin de la guerre et les années « inhumaines » du communisme.
Le pape en appelait à « une vraie réconciliation et à un pardon sincère ». On « ne peut pas effacer la mémoire de ce qui s’est passé mais on peut et on doit libérer son cœur de toute rancœur et vengeance », insistait le pape. « Ce souvenir permet de ne pas répéter les erreurs », ajoutait-il.
« L’Eglise est déjà au travail en Bosnie-Herzégovine, offrant sa contribution à la réconciliation et au pardon », en particulier dans « des écoles ouvertes à tous ceux qui le désirent », précisait Jean-Paul II.
Car si les Accords de Washington et de Dayton « ont fait taire les armes, il faut toutefois, encore travailler à la construction d’une paix juste, et à résoudre des problèmes « , constatait le pape.
Jean-Paul II évoquait surtout « celui des réfugiés et des personnes expulsées, des exilés qui désirent rentrer chez eux », et à qui « l’on refuse le droit de vivre sereinement dans leur pays « .
« Ces personnes demandent justement des garanties pour leur sécurité, ainsi que la création de conditions politiques, sociales et économiques acceptables, et la restitution des biens qui leur ont été réquisitionnés avec violence pendant la guerre », rappelait le pape.
Jean-Paul II a particulièrement insisté pour qu’aucun problème ne soit résolu par la violence et que la communauté internationale offre l’assistance et l’aide nécessaires à la Bosnie.