CITE DU VATICAN, Lundi 28 octobre 2002 (ZENIT.org) – Le Brésil a besoin d’une pastorale des jeunes très intense, c’est le diagnostic posé par Jean-Paul II dans son nouveau discours aux évêques du Brésil en visite ad limina par région.
Jean-Paul II les a en effet reçus en audience samedi dernier, 26 octobre.
Après avoir souligné « le réveil religieux » des jeunes dans les diocèses, Jean-Paul II a recommandé aux évêques de « développer une pastorale de la jeunesse attentive et incisive, pour qu’elle témoigne des valeurs chrétiennes dans le nouveau millénaire ».
Jean-Paul II mentionnait, dans son analyse, « l’épineux problème du suivi des mineurs abandonnés, les problèmes relatifs au chômage et à l’emploi, l’accroissement de la criminalité juvénile, largement conditionnée par la pauvreté endémique et le manque de stabilité familiale, conjugués à l’effet souvent délétère de certains media, l’émigration interne à la recherche d’une meilleure vie en ville, le fléau de la drogue et de la prostitution qui frappent la jeunesse ».
« Tout cela, insistait le pape, constitue des priorités de l’action pastorale ».
Jean-Paul II invitait en particulier les évêques à » former les fidèles à une foi solide et cohérente, qui peut seule permettre de trouver le Christ comme fondement sur lequel bâtir au mieux la vie de la société ».
Le pape soulignait la nécessité d’une « avancée qualitative dans la vie chrétienne du peuple, afin qu’il puisse témoigner clairement de la Foi ».
Pour ce qui est des vocations, le pape a rappelé que l’Eglise « a besoin de saints prêtres et religieux, qui se distinguent par leur consécration totale et leur charisme spécifique, afin de réaliser l’évangélisation avec générosité et sacrifice dans le cadre qui leur est assigné, à l’exemple de Mère Paulina, fondatrice des Petites Sœurs de l’Immaculée, canonisée en mai dernier » à Rome par le pape lui-même.
« L’Eglise a également besoin, plus que jamais, de saints laïcs », ajoutait le pape.
Et pour ce qui concerne justement les mouvements, les associations laïques et les nouvelles réalités des Eglises particulières, Jean-Paul II déplorait un « certain relâchement » et une « certaine myopie quant à la transcendance », qui se manifeste « quotidiennement dans la vie de l’Eglise ».
« Les critères ecclésiaux doivent être respectés et contrôlés par l’autorité diocésaine en vue d’une bonne inclusion de ces réalités nouvelles », recommandait Jean-Paul II.
« Elles doivent en effet être en accord avec les besoins de l’Eglise locale mais aussi de l’Eglise universelle », précisait le pape.