ROME, Vendredi 4 avril 2008 (ZENIT.org) – « Les circonstances difficiles que traverse le pays font un devoir à tous les Libanais de coopérer en vue d’une sortie de crise », demandent les évêques maronites du Liban dans un communiqué du 2 avril 2008.
Les évêques ont en effet tenu leur réunion mensuelle à Bkerké le mercredi 2 avril 2008, sous la présidence de Sa Béatitude le cardinal Nasrallah Pierre Sfeir, patriarche d’Antioche des Maronites. Ils ont étudié des questions ecclésiales et nationales et, à l’issue de la réunion, ils ont publié le communiqué suivant :
1 – La tenue d’un sommet arabe à Damas, sans présence libanaise, faute d’un président, est un fait anormal et regrettable. Il reste que le sommet a insisté sur l’engagement au respect de l’initiative arabe de règlement de la crise libanaise. Les membres du conseil demandent à toutes les parties, à l’intérieur et à l’extérieur du Liban, de coopérer pour le succès de cette initiative pour mettre fin à l’épreuve du Liban.
2 – La situation déplorable du Liban fait obstacle à un redressement de la situation au plan de la vie quotidienne. C’est ce qui pousse la plupart des acteurs économiques, en particulier la classe laborieuse, à élever la voix pour se plaindre de la cherté , et à menacer de se mettre en grève. Le gouvernement et les divers agents responsables doivent se pencher sur cette question, avec sérieux et sens des responsabilités.
3 – Des voix s’élèvent, de temps à autre, pour se plaindre de l’Etat, contre lequel des actions en justice sont engagées et gagnées, mais qui refuse de s’exécuter , ce qui est une injustice grave. L’Etat doit être non seulement l’Etat fort, mais l’Etat juste.
4 – Au dire de certains, la prochaine saison estivale semble compromise, à en juger par la situation actuelle. Aux responsables de tout faire pour sauver cette saison, de calmer les esprits, de sorte que les habitués du Liban reviennent cet été.
5 – Dans certaines régions, en particulier au Nord et dans la Békaa, des plaintes s’élèvent contre certaines fractions qui confisquent les terres et les puits. Ils se plaignent aussi d’une application sélective, contraire à la justice et à l’équité, de la loi réglementant l’exploitation des eaux souterraines . Les évêques réclament que cette loi soit appliquée sans discrimination à tous.
6 – Les circonstances difficiles que traverse le pays font un devoir à tous les Libanais de coopérer en vue d’une sortie de crise, à laquelle il faut faire face avec sang froid, afin d’en limiter les effets. Demandons à Dieu de nous accorder de pouvoir régler notre crise. A Dieu, rien n’est impossible.