ROME, Lundi 7 avril 2008 (ZENIT.org) – La tolérance ne suffit pas ! Pour lutter contre le racisme, il faut le respect des droits de l’homme, estime Mgr Silvano Tomasi.
L’Observateur permanent auprès des institutions spécialisées de l’ONU à Genève, est intervenu à la VII séance ordinaire du Conseil des droits de l’homme, qui a eu lieu dans la capitale suisse du 3 au 28 mars.
Les travaux du Conseil ont permis un échange d’opinions et de points de vue sur les principes et devoirs qui constituent la racine des droits de l’homme.
Intervenant lors d’une table-ronde organisée le 18 mars dernier, Mgr Tomasi a réaffirmé qu’ « à chaque droit correspond un devoir » et que c’est dans « cette interaction de droits et de devoirs, et dans la recherche du bien commun » que « les communautés se forment et se protègent ».
« Notre devoir, a-t-il expliqué, est donc d’offrir aux personnes la possibilité de pouvoir prospérer dans un climat sans injustes discriminations ». Sous plusieurs aspects, le climat rêvé auquel pense Mgr Tomasi est un climat de « liberté religieuse qui constitue un soutien pour l’individu et pour la communauté ».
Dans un autre discours prononcé le 19 mars, durant la VII séance ordinaire du Conseil des droits de l’homme qui affrontait la question du racisme, Mgr Tomasi a affirmé que « la question du pluralisme dans la société contemporaine et la lutte contre le racisme trouvent leurs solutions dans un climat où les personnes bénéficient de tous les droits humains, civils et politiques, économiques et culturels ».
« La tolérance seule, a poursuivi Mgr Tomasi, ne suffit pas ; chacun doit reconnaître sa différence et sa ressemblance avec l’autre et se mettre à chercher des solutions aux problèmes concrets de la cohabitation ».
L’Observateur permanent du Saint-Siège à Genève a ensuite souligné la nécessité de « contraster le racisme et l’intolérance par des mesures concrètes et concertées ».
« L’instruction, a-t-il ajouté, qui encourage la connaissance réciproque, qui instaure la confiance et soutient la réalisation des droits de l’homme, peut servir d’outil fondamental pour promouvoir un dialogue efficace ».
Enfin Mgr Tomasi a proposé comme autre solution « un renforcement ultérieur des mesures déjà adoptées par les Nations unies concernant cette question ».