Mgr Gerardi a été assassiné deux jours après avoir publié le rapport « Guatemala Nunca Más! » (« Guatemala, jamais plus!), rédigé dans le cadre du Projet diocésain de récupération de la Mémoire historique (REMHI). Ce document accuse les militaires nationaux d’avoir une grande part de responsabilité dans la mort des quelque 200.000 victimes du conflit intérieur.
La défense du colonel Byron Lima Estrada, de son fils, le capitaine Byron Lima Oliva, de l’ancien garde du corps présidentiel, José Obdulio Villanueva et de l’ancien secrétaire de la victime, le P. Mario Orantes (condamné à 20 ans de prison), a répliqué en insistant sur l’innocence des quatre hommes.
Le P. Orantes était absent à l’audience et s’est fait représenter par Me José Toledo Paz. Cet avocat a affirmé que le prêtre, hospitalisé depuis février 2000, assisterait à l’audience du 8 octobre prochain, jour où le tribunal compte prononcer son verdict.
La MINUGUA (Mission des Nations Unies au Guatemala) s’est également exprimée en demandant à l’Etat et aux juges de faire en sorte que le procès en appel se déroule dans une totale transparence et objectivité.
« Depuis le début de l’enquête » a indiqué la MINUGUA dans une note, « des personnes impliquées dans l’affaire ont été victimes d’actes d’intimidation. Des menaces devenues systématiques et visant à invalider l’impartialité des juges ».