CITE DU VATICAN, Vendredi 13 septembre 2002 (ZENIT.org) – Dans le cadre de la privatisation des soins de santé, l’Eglise catholique inaugure sa première polyclinique à Hô Chi Minh-Ville depuis 1975, annonce la revue des Missions étrangères de Paris, Eglises d’Asie (EDA), dans son édition du 15 septembre (eglasie.mepasie.org).
Le 16 août 2002, l’archevêque de Hô Chi Minh-Ville, Mgr J.-B. Pham Minh Mân, a présidé l’inauguration de la première clinique catholique créée depuis le changement de régime de 1975 et, en présence des représentants de l’Etat venus à la cérémonie, a ainsi fixé leur mission aux quelque 24 docteurs et 26 infirmières composant le staff du nouvel établissement de santé : « Dans les soins que vous prodiguerez à tous ceux qui viendront ici, soyez motivés par la charité chrétienne et portez témoignage au Christ Notre Seigneur. » L’archevêque a également recommandé au personnel, catholique dans sa totalité, de se mettre au service de tous leurs compatriotes sans tenir compte de leur religion.
Le nouvel établissement a été autorisé à ouvrir ses portes dans le cadre du mouvement dit de « socialisation », terme désignant la remise de secteurs entiers du système public de l’éducation et de la santé à l’initiative privée. Comme l’a expliqué le docteur Joseph Dinh Viêt Thuc à l’agence Ucanews, le mouvement de privatisation des secteurs autrefois entièrement nationalisés date des années 1990.
Déjà l’Etat avait donné à des organismes privés l’autorisation de gérer un certain nombre d’établissements médicaux. Mais c’est la première fois qu’une initiative catholique en ce domaine a été approuvée par les services médicaux de la ville, « ce qui prouve, a fait remarquer le docteur, que l’Etat apprécie grandement les contributions des catholiques », en particulier des religieuses infirmières qui, depuis le changement de régime n’ont jamais cessé de travailler dans les hôpitaux et établissements hospitaliers de l’Etat.
Un représentant des autorités municipales, présent à la cérémonie, s’est réjoui de la naissance de cette clinique qui soulagera le système hospitalier de la ville de la pression qui pèse sur lui, du fait de besoins de santé en perpétuelle augmentation. Il s’est déclaré assuré de la qualité des soins qui seront délivrés dans la nouvelle clinique, religieuses et personnel médical ayant obtenu dans les universités les diplômes requis pour exercer dans le public.
La clinique de trois étages, qui arbore le nom vietnamien de Thiên Phuoc (‘Grâce’ ou ‘Bonheur céleste’) et s’appellera pour les étrangers Clinique Sainte Marie, bénéficie d’équipements tout à fait modernes en matière de radiographie, échographie, endoscopie et physiothérapie. Le directoire du nouvel établissement a fait savoir que celui-ci ne poursuivrait pas de buts lucratifs et que la priorité de la clinique serait l’exercice de la charité chrétienne en apportant à la population des soins de santé effectifs et de qualité.
Durant sa visite, le jour de l’inauguration, l’archevêque du diocèse a confié au personnel que, depuis longtemps, il avait l’intention de créer un centre médical dont le clergé du diocèse puisse bénéficier en priorité. Un des membres du corps médical de la clinique a confirmé que le projet de l’archevêque serait réalisé et a précisé qu’il était prévu que les prêtres et religieux de la métropole du Sud-Vietnam recevraient un coupon d’une validité d’un an, leur permettant de recevoir des soins gratuits dans la clinique Thiên Phuoc, faveur qui témoignera de la reconnaissance des catholiques pour le travail de leurs prêtres.