Poursuivre la « recherche des racines chrétiennes de notre société »

Audience à l’Institut pontifical d’Archéologie chrétienne

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ROME, Mardi 23 décembre 2008 (ZENIT.org) – Benoît XVI a encouragé la poursuite de la « recherche des racines chrétiennes de notre société », dans son discours aux professeurs et aux étudiants de l’Institut pontifical d’Archéologie chrétienne, qu’il a reçus en audience au Vatican samedi dernier, 20 décembre.

« La diffusion de la culture artistique et historique dans tous les secteurs de la société donne aux hommes de notre temps les moyens de retrouver leurs racines, et d’y puiser les éléments culturels et spirituels qui les aident à construire une société à dimension vraiment humaine », a affirmé le pape.

« Tout homme, toute société, a besoin d’une culture ouverte à la dimension anthropologique, morale et spirituelle de l’existence. C’est donc mon vœu profond que, grâce aussi au travail de votre Institut, la recherche des racines chrétiennes de notre société se poursuive et même s’intensifie », a exhorté le pape.

Benoît XVI a rappelé que le but principal de l’Institut était « l’étude des vestiges de la vie ecclésiale tout au long des siècles ».

Lorsqu’il s’agit de l’histoire de l’Eglise, qui est « signe et instrument de l’union intime avec Dieu, et de l’unité de tout le genre humain », une recherche archéologique « patiente » doit aussi « pénétrer dans les réalités surnaturelles, sans toutefois renoncer à l’analyse rigoureuse des données archéologiques », a fait observer le pape.

Pour avoir une « vision complète de la réalité d’une communauté chrétienne », il faut, a recommandé le pape, tenir compte du fait que « l’Eglise est composée d’un élément humain et d’un élément divin » : « le Christ, son Chef, habite en elle et l’a voulue comme une ‘communauté de foi, d’espérance, de charité, comme un organisme visible, par lequel se répandent pour tous la vérité et la grâce’ », a ajouté Benoît XVI.

Il convient pour cela, a-t-il expliqué, de « se laisser gagner par la vérité recherchée dans ses sources authentiques, avec un esprit libéré des passions et des préjugés », l’archéologie chrétienne étant une « science historique », fondée « sur l’étude méthodique des sources ».

« L’étude de l’archéologie, et spécialement des monuments paléochrétiens, permet d’approfondir la connaissance de la vérité évangélique qui nous a été transmise, et donne l’occasion de suivre les maîtres et les témoins de la foi qui nous ont précédés », a fait remarquer le pape.

Voici comment Benoît XVI voit la transmission de la foi de génération en génération : « Connaître l’héritage des générations chrétiennes passées permet aux générations successives de se maintenir au dépôt de la foi de la première communauté chrétienne et, en poursuivant dans la même voie, de continuer à faire entendre en tout temps et en tout lieu, l’Evangile immuable du Christ ».

Enfin, le pape a invité l’Institut pontifical d’Archéologie chrétienne à continuer à promouvoir « la conservation et l’approfondissement du très vaste héritage archéologique de Rome et des différentes régions du monde antique », en remplissant sa mission de « servir l’histoire et l’art, en mettant en valeur les nombreux témoignages que la ‘Ville Eternelle’ possède sur la civilisation occidentale, la culture et la spiritualité catholiques ».

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ZENIT Staff

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