ROME, Mercredi 7 Octobre 2009 (ZENIT.org) – « Nous sommes également unis dans la Croix en ce que, sur les deux continents, il y a un fort taux de population qui vit en situation de pauvreté et qui a besoin de biens et de services pour sa subsistance: alimentation, logement, éducation et santé », a affirmé Mgr Raymundo Damasceno Assis, archevêque d’Aparecida (Brésil) et président du Conseil Épiscopal Latino-americain (C.E.L.AM.).
En présentant son rapport sur les relations de l’Amérique Latine avec l’Afrique, au cours de la deuxième congrégation générale du synode des évêques, le 5 octobre dernier, le haut prélat brésilien a évoqué la grande différence des deux continents, affirmant néanmoins qu’en Amérique Latine, « la population d’origine africaine est plus nombreuse que la population de nos propres peuples d’origines, les indigènes ».
S’exprimant sur le domaine politique, le haut prélat a regretté que « la démocratie dans nombre de nos pays » ne soit pas « suffisamment enracinée dans la culture du peuple ».
Il a également dénoncé une situation qui « s’aggrave à cause de la corruption dont on prend souvent connaissance au moyen des différents moyens de communication de masse, phénomène qui pousse la population, et surtout les jeunes, au conformisme et au découragement à l’égard de la politique en tant qu’art de promotion du bien commun ».
« L’Église en Amérique latine n’a pas vécu de ruptures aussi grandes et dramatiques que l’Église en Afrique noire », a ajouté l’archevêque d’Aparecida. « C’est pourquoi, l’expérience de l’Église en Amérique latine a été plus continue, même si les souffrances et les erreurs n’ont pas manqué, et c’est justement pour cela qu’elle possède une expérience riche et multiple ».
Le haut prélat a enfin souhaité proposer la possibilité d’un « échange fraternel entre les Églises des deux continents ». « On pourrait, avec l’aide du Saint-Siège, inviter les évêques de l’Église catholique présents sur les deux continents, en vue d’un échange d’expériences collégiales, pastorales et organisationnelles qui puissent enrichir la mission de l’Église ». « On pourrait également développer l’expérience existante de diocèses et de congrégations religieuses qui envoient des missionnaires à l’Église d’Afrique », a-t-il également proposé.