ROME, Lundi 19 octobre 2009 (ZENIT.org) – L’Année internationale de l’astronomie, actuellement en cours, « peut nous aider à lever de nouveau les yeux vers le firmament » et à découvrir la merveille de la création de Dieu, a dit le porte-parole du Saint-Siège.
Dans le dernier numéro d’« Octava Dies », le bulletin hebdomadaire du Centre de télévision du Vatican, dont il est le directeur, le père Federico Lombardi s.j., qui est aussi directeur de la salle de presse du Saint-Siège, consacre son éditorial aux efforts accomplis par le Saint-Siège à l’occasion de ces célébrations, notamment par l’observatoire astronomique du Vatican.
« Les étoiles brillent toujours dans le firmament, mais de nos villes la pollution atmosphérique et la présence continue des éclairages artificiels font qu’il est toujours plus difficile de les voir », souligne-t-il au début.
« Jadis, poursuit-il, le psalmiste trouvait naturel de chanter : ‘ Quand je regarde tes cieux, l’ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tes mains ont disposées …’ (Ps 8). Aujourd’hui nous risquons de les oublier ».
C’est pourquoi, explique-t-il, « l’Année internationale de l’astronomie, qui est en cours, peut nous aider à regarder de nouveau le firmament ; et l’active participation de l’observatoire du Vatican (la célèbre ‘Specola’), par le biais de congrès et expositions, nous encourage à retrouver cet espace quasi naturel du dialogue entre la science et la foi ».
« Le jeune directeur de la Specola, le père José Gabriel Funes, s.j.,, nous dit que les indiens de l’Arizona, où les scientifiques ont construit de nombreux observatoires pour son ciel clair et cristallin, appelaient les astronomes ‘le peuple aux yeux longs’ ».
« Il en est vraiment ainsi : nous devons tous allonger nos yeux, habitués à regarder de trop près, pour franchir ces voiles qui nous empêchent de nous laisser saisir à nouveau par l’étonnement vertigineux, par la merveille, par la joie, que suscite la profondeur de l’espace qui nous entoure ».
« Et laisser renaître en nous les inévitables questions sur qui nous sommes et où nous sommes, sur cette petite et fragile planète planant dans le temps et l’espace … »
« En effet, le psalmiste poursuit son chant : ‘ Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui ? Et le fils de l’homme, pour que tu prennes garde à lui ? Tu lui as donné la domination sur les œuvres de tes mains …’. Et à la fin il conclut : ‘ Éternel, notre Seigneur! Que ton nom est magnifié sur toute la terre ! ‘ ».
« Pour beaucoup de nos contemporains la conclusion n’est pas si rapide, mais pour tous il est possible de retrouver la question initiale et le sens du mystère. Joignons-nous à eux en allongeant nos yeux pour chercher les réponses les plus profondes, les plus vraies et les plus belles », conclut le père Lombardi.
Le 16 octobre a été inauguré aux Musées du Vatican l’exposition Astrum 2009, présentée à la presse par le président du Conseil pontifical de la culture, Mgr Gianfranco Ravasi, et qui réunit des télescopes, instruments d’observation et des objets précieux construits entre le XIème et le XXème siècle.
L’Année internationale de l’astronomie a été instituée par l’UNESCO pour rappeler l’invention de la lunette par Galileo Galilei, il y a 400 ans.