ROME, Vendredi 14 mai 2010 (ZENIT.org) – Mgr Dominique Mamberti, secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les Etats, a rappelé le caractère « communautaire » et donc « public et social » de la foi.
Le haut prélat français s’est exprimé devant l’Académie pontificale des sciences sociales à l’occasion du congrès organisé sur le thème ‘La religion dans la sphère publique au Canada’ par l’ambassade du Canada près le Saint-Siège, à l’occasion des célébrations pour le 40e anniversaire de l’établissement de relations diplomatiques avec le Vatican.
« La dimension publique de la religion est une contribution au bien commun qui profite à tous, croyants et non-croyants », a affirmé Mgr Mamberti dont les propos ont été relayés par Radio Vatican, le 11 mai dernier.
Dans son allocution, le secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les Etats a aussi souligné combien la phase actuelle de sécularisation tend à exclure la religion. « Une idéologie qui tend à privatiser la foi », a-t-il affirmé.
Evoquant le dialogue interreligieux, il a également estimé qu’il s’agissait d’un défi toujours plus urgent dans un monde désormais globalisé. Il a aussi rappelé l’incompatibilité de la religion avec la violence. Le Saint-Siège, a-t-il rappelé, s’est toujours battu pour la promotion de la liberté religieuse dans les instances internationales.
Il a enfin mis en avant l’engagement de l’Eglise catholique contre la christianophobie, un phénomène qui a trois caractéristiques : la désinformation sur les chrétiens, l’intolérance et la violence, voire la persécution. Grâce à cet engagement du Saint-Siège, s’est-il souvenu, l’expression ‘christianophobie’ a été introduite pour la première fois en 2003 dans des documents de l’ONU, au même titre que l’islamophobie et l’antisémitisme.
Marine Soreau