ROME, Lundi 17 mai 2010 (ZENIT.org) – L’image que les Portugais avaient de Benoît XVI était celle d’un théologien incapable de toucher les cœurs. Mais « cela a été tout le contraire », a affirmé le recteur du sanctuaire de Fatima en affirmant combien le pape avait « dépassé toutes les attentes des Portugais ».
Le père Virgílio do Nascimento Antunes est revenu sur le voyage de Benoît XVI au Portugal et particulièrement à Fatima, sur Radio Vatican, le 16 mai.
« Le pape était vu au Portugal comme un théologien, un philosophe, qui ne réussissait pas à toucher les cœurs. Cela a été tout le contraire ! », a-t-il affirmé. Benoît XVI a « touché le cœur des gens, il s’est fait proche des enfants, des jeunes, des personnes âgées, il a parlé aux malades ».
« Le Saint-Père nous a vraiment touchés par ses paroles mais surtout par son sourire, sa manière de faire, de communiquer ». « C’est un homme si humain qu’il semblait être de notre famille », comme quelqu’un « que nous connaissions depuis longtemps ». « Il a dépassé toutes les attentes des Portugais », a ajouté le recteur du sanctuaire de Fatima.
Evoquant des « jours de grande joie pour tous les pèlerins de Fatima », le père Virgílio do Nascimento Antunes a estimé que le voyage de Benoît XVI avait permis de prendre conscience de notre « joie d’être chrétiens », du « sens de communion avec toute l’Eglise » et de reconnaître en Benoît XVI le « pasteur universel ».
S’arrêtant sur les paroles de Benoît XVI : « la mission prophétique de Fatima n’est pas terminée », le père Virgílio do Nascimento Antunes a estimé qu’il s’agissait d’une affirmation « forte et très importante ».
« Durant le 20e siècle, certains ont pensé qu’avec la chute des régimes de l’est de l’Europe, avec l’attentat de Jean-Paul II, la chute du Mur de Berlin, avec la persécution de l’Eglise, tout le message de Fatima avait été accompli », a-t-il expliqué. Mais « le pape vient nous dire que non, parce que le message de Fatima, selon moi, concerne toute l’histoire de l’Eglise et du monde avec tous ses problèmes, et ces problèmes – les questions de paix, de justice et de foi et de charité – continueront ».
Ainsi, a-t-il observé, le message de Fatima est un « message ouvert, qui nous aide à interpréter l’histoire de notre temps, à affirmer l’existence de Dieu, le besoin que l’homme a de Dieu, de la spiritualité des valeurs, de la conversion ».
« Le pape a laissé une très grande espérance à tous les pèlerins et pas seulement aux pèlerins de Fatima, mais dans tout le pays », a-t-il enfin affirmé. Alors que le pays vit une situation difficile d’un point de vue économique, il a souligné combien le pape avait touché les cœurs en parlant « d’espérance, de joie, de Dieu, d’avenir, des possibilités » données à l’homme « qui continue à croire et à accepter Dieu dans sa vie ».
Marine Soreau