ROME, Vendredi 5 novembre 2010 (ZENIT.org) – « Le pape, le peuple et la charité » : dans cet éditorial du programme hebdomadaire de la télévision du Vatican « Octava Dies », son directeur, le P. Federico Lombardi, évoque les thèmes du voyage de Benoît XVI en Espagne.
Le pape se fera pèlerin à Saint-Jacques de Compostelle, demain, samedi 6 novembre, à l’occasion de l’Année sainte de Compostelle, et à Barcelone, dimanche 7 novembre, pour la consécration de la future basilique de la « Sagrada Familia ». Deux grands axes du voyage soulignés par le P. Lombardi, et ce qui les réunit : la charité.
Le P. Lombardi rappelle d’une part que Saint-Jacques est un lieu de pèlerinage pour un « peuple nombreux » qui se met en marche avec « humilité » et une grande « quête », et ceci depuis « des siècles » sur de nombreux « itinéraires ». Ils partent pour « réfléchir, prier », il « fatiguent » pour « se retrouver eux-mêmes » et « rencontrer Dieu ».
Un parcours qui porte le « secret », le « mystère profond » de ces vies, dans ce « grand fleuve du peuple en marche ».
« Le pape est pèlerin avec les pèlerins, en tant que personne, en tant que pasteur » souligne le P. Lombardi qui ajoute : « Combien de personnes errent sans trouver de direction et de but ! Vers Saint-Jacques, le chemin de tant de personnes a trouvé une étoile, un but. Avec le pape affrontons nos routes avec confiance ».
Barcelone : « la construction de la Sagrada Familia est aussi l’entreprise d’un peuple humble et nombreux. C’est ce peuple qui la fait grandir lentement par ses petites contributions et sa dévotion, et non pas les pouvoirs de ce monde. Gaudí demeure l’âme de cette entreprise, mais elle va au-delà de son œuvre, au-delà du temps et des expressions artistiques, tout en en conservant l’inspiration si puissante de la foi et de l’art ».
« C’est ainsi, continue le P. Lombardi que grandit la maison où le peuple croyant se retrouve lui-même dans la rencontre avec le Christ, avec Dieu. Mais sur ses murs extérieurs tout homme, même non-croyant, peut lire la signification la plus profonde des vicissitudes humaines. Un langage universel d’annonce du salut. Le pape a voulu venir là prier avec le peuple ».
Et puis une autre rencontre prolonge ces deux démarches de pèlerinage, souligne le P. Lombardi : la rencontre « avec les petits et les souffrants », dimanche après-midi. « Elle ne pouvait pas manquer. Il n’y a pas de communauté croyante sans amour efficace, capable de transformer, transfigurer la souffrance en espérance et en joie. La charité vécue est l’étoile du chemin, le langage quotidien que tous peuvent comprendre. La route du pape passe nécessairement par là ».
Anita S. Bourdin