ROME, Mardi 23 novembre 2010 (ZENIT.org) – Le bienheureux John Henry Newman était avant tout un homme « honnête dans sa manière de rechercher la vérité », écrit le pape Benoît XVI dans un message adressé au Symposium : « Le primat de Dieu dans la vie et les écrits du bienheureux John Henry Newman », organisé à Rome les 22 et 23 novembre par le Centre international des Amis de Newman.
« Il ne s’abaissait jamais à de faux compromis ni ne se contentait de consensus faciles », ajoute le pape. Il suivait « fidèlement ce que lui disait sa conscience », poussé vers « un idéal de sainteté ».
Ainsi, selon Newman, « qui dit primat de Dieu, dit primat de la vérité », une vérité qui est à rechercher « en ouvrant sa propre intériorité à l’accueil, à une confrontation franche et ouverte à tous, et au sommet de laquelle se trouve la rencontre avec le Christ », explique le pape.
Le primat de Dieu, affirme Benoît XVI, est la « perspective fondamentale qui a caractérisé la personnalité et l’œuvre du grand théologien anglais », ainsi que sa conversion.
Newman « a ainsi découvert la vérité objective d’un Dieu personnel et vivant, qui parle aux consciences et révèle à l’homme sa condition de créature. Il a compris sa propre dépendance de Celui qui est le début de toutes choses, trouvant chez Lui l’origine et le sens de l’identité et de l’individualité personnelle ».
Après sa conversion, le bienheureux « s’est laissé guidé par deux critères fondamentaux » qui « traduisent pleinement la primauté de Dieu dans sa vie ».
Le premier des deux était « la sainteté plutôt que la paix », qui révèle « sa ferme volonté d’adhérer au Maître intérieur avec sa propre conscience, de s’abandonner avec confiance au Père et de rester fidèle à la vérité reconnue ».
Le second était « sa disposition à une conversion permanente, à une transformation et une croissance intérieure, en s’appuyant toujours sur Dieu avec confiance », écrit le pape. « Newman a été toute sa vie « un converti », quelqu’un qui s’est transformé, pour rester toujours le même, être de plus en plus lui-même ».
Des idéaux, souligne le pape, dont « le prix à payer a été élevé», faisant subir à Newman, « aussi bien comme anglican que comme catholique, tant d’épreuves, déceptions et incompréhensions ».
Mais en dépit de tout, conclut le pape, « Newman, prenait toujours soin à trouver un langage approprié, une forme juste, et un ton adéquat », cherchant à « ne jamais offenser » mais à « rendre témoignage à la douce lumière intérieure, s’efforçant de convaincre avec humilité, joie et patience ».