ROME, Lundi 17 janvier 2011 (ZENIT.org) – Vivre et prier selon la volonté de Dieu sont les bases sur lesquelles avancer pour atteindre l’unité des chrétiens.
C’est ce qu’a expliqué Benoît XVI samedi 15 janvier dernier, en recevant en audience une délégation œcuménique de l’Eglise luthérienne de Finlande à l’occasion de leur pèlerinage œcuménique annuel à Rome pour célébrer la fête de saint Eric, patron du pays.
« Si nous n’avons pas encore atteint l’objectif du mouvement œcuménique, c’est-à-dire la pleine unité de la foi, de nombreux éléments de communion et de rapprochement ont mûri dans le dialogue, qui se renforcent dans notre désir général d’accomplir la volonté de notre Seigneur Jésus Christ, ‘pour que tous soient un’ (Jn 17, 21) », a expliqué le pape dans son discours.
Il a rappelé un résultat « digne d’attention, atteint récemment », en évoquant le rapport conclusif rédigé l’an dernier par le groupe de dialogue catholique luthérien en Finlande et en Suède sur le thème de la justification dans la vie de l’Eglise.
« Dans la théologie et dans la foi, tout est lié et ainsi, une compréhension commune plus profonde de la justification nous aidera aussi à mieux comprendre ensemble la nature de l’Eglise », a observé Benoît XVI.
Cela permettra aussi, a-t-il ajouté, de « trouver l’unité de l’Eglise de manière concrète », en étant ainsi capables « d’exposer la foi aux hommes d’aujourd’hui qui s’interrogent et de la rendre compréhensible pour tous afin qu’ils voient qu’Il est la réponse, que le Christ est notre rédempteur à tous ».
« De cette manière, notre espérance reste vive que, sous la direction de l’Esprit-Saint, beaucoup de personnes engagées dans le domaine œcuménique, compétentes et zélées, apportent leur contribution à la réalisation de ce grand devoir œcuménique et qu’elles puissent avancer, toujours guidées par l’Esprit-Saint ».
Des défis pour l’avenir
« L’efficacité de nos efforts ne peut découler que de l’étude et du débat, mais dépend surtout de notre prière constante, d’une vie conforme à la volonté de Dieu, parce que l’œcuménisme n’est pas notre œuvre mais le fruit de l’action de Dieu », a souligné le pape.
L’évêque de Rome s’est dit conscient du fait que, ces dernières années, « le chemin œcuménique est devenu, d’un certain point de vue, plus difficile, certainement plus exigeant », comportant l’expression de « questions relatives à la méthode œcuménique et aux conquêtes des années passées, ainsi qu’à l’incertitude de l’avenir, aux problèmes de notre époque avec la foi en général ».
Sous cet angle, a-t-il observé, le pèlerinage annuel à Rome de la délégation finlandaise constitue « un événement important, un signe et un encouragement pour nos efforts œcuméniques, avec la certitude que nous devons marcher ensemble et que le Christ est un chemin pour l’humanité ».
La visite de la délégation finlandaise, a-t-il ajouté, « nous aide à regarder en arrière avec joie ce qui a été obtenu jusqu’ici, et à voir l’avenir avec le désir d’assumer un engagement plein de responsabilités et de foi ».
« Nous désirons tous renforcer notre certitude du fait que l’Esprit Saint, qui réveille, accompagne et jusqu’à aujourd’hui, a rendu le mouvement œcuménique fécond, se poursuive ainsi à l’avenir », a observé le pape en souhaitant que la visite de la délégation à Rome « renforce la collaboration future entre luthériens et catholiques ».
« En vue de la prochaine semaine de prière pour l’unité des chrétiens (du 18 au 25 janvier, ndlr), nous voulons prier afin que l’Esprit de vérité nous conduise à un amour et à une fraternité encore plus grands », a-t-il conclu.