ROME, lundi 17 décembre 2012 (Zenit.org) – Saint Jean de Matha, prêtre (+1213) est connu come le fondateur de l’Ordre de la Sainte-Trinité – les Trinitaires – dont la vocation est de racheter les captifs. Une vocation qui n’a rien perdu de son actualité et est incarnée aujourd’hui ausis dans des communautés féminines.
Il était né en Provence et reçut sa formation à Aix-en-Provence : « grammaire », équitation, maniement des armes.
Pourtant, il choisit la vie érémitique pour se consacrer à la prière et à la vie contemplative retirée du monde. Comme beaucoup d’ermites, il fut vite rejoint par le monde et il ne tarda pas à comprendre qu’il ne pourrait pas vivre en paix. Son père lui permit alors d’aller étudier la théologie à Paris. Il y obtint un doctorat et il y fut ordonné prêtre.
C’est au cours de la célébration de sa première messe qu’il eut l’inspiration de sa vocation : consacrer sa vie à racheter les chrétiens tombés aux mains des Maures. C’était l’époque de la deuxième croisade et des milliers d’entre eux étaient prisonniers.
Félix de Valois partit avec lui pour Rome, en plein hiver, tant l’entreprise leur apparaissait urgente : le pape Innocent II demanda alors à l’évêque de Paris et à l’abbé de Saint-Victor de rédiger une règle pour la nouvelle communauté de la Sainte-Trinité qu’il reconnut par une bulle en 1198.
Le roi Philippe Auguste approuva la fondation dans son royaume et le seigneur de Chatillon fournit l’édifice et les fonds nécessaires à l’entreprise.
A Paris, un couvent fut construit sur l’emplacement de la chapelle dédiée à Saint-Mathurin : les Trinitaires furent ainsi connus comme les « Mathurins ».
De nombreux nobles français et italiens financèrent les rachats, et les membres de la jeune congrégation se rendirent au Maroc, en Tunisie ou en Espagne, pour négocier la libération de centaines d’esclaves.
Jean de Matha ne manqua pas de rencontrer des hostilités. Un jour, le timon et les voiles de son navire furent sabotés par des ennemis qui espéraient le voir sombrer sur la route du retour. Mais tous les passagers rejoignirent leur destination, la Sicile, sains et saufs.
Le fondateur passa les deux dernières années de sa vie à Rome, où il s’éteignit, au couvent de la colline du Coelius, le 17 décembre 1213.