« Essayons donc d’être aussi intelligents que le boeuf et l’âne de la crèche » : c’est l’invitation de Mgr André-Joseph Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles, lors de son homélie de Noël, en la cathédrale des Saints Michel et Gudule à Bruxelles.
Etre aussi intelligents que l’âne et le bœuf
« Essayons donc d’être aussi intelligents que le boeuf et l’âne de la crèche dont Dieu dit dans le prophète Isaïe (Is 1, 3) : « Le boeuf reconnaît son bouvier, et l’âne la crèche de son maître, mais mon peuple ne connaît rien et ne comprend rien » », a déclaré Mgr Léonard.
Citant Benoît XVI dans son ouvrage « L’enfance de Jésus », l’archevêque a poursuivi : « même si l’évangile n’en parle pas, jamais le bœuf et l’âne ne doivent disparaître de la crèche, car leur simple présence est pour nous un rappel, un malicieux clin d’oeil, comme s’ils nous disaient : « En cette fête de Noël, reconnaissez comme nous votre maître, venez adorer ce Dieu qui s’est fait si petit pour vous rejoindre sans vous effaroucher » ! »
La « crèche préférée » de Jésus
A cette image, l’archevêque a proposé : « disons simplement à Celui qui nous aime le premier, disons à l’Emmanuel, Dieu-avec-nous, que nous aussi, nous l’aimons ».
« Disons-le spécialement au moment de la communion, où il vient reposer en nous comme en sa crèche préférée », a-t-il ajouté.
Mgr Léonard a fait remarquer à ce propos qu » « il n’y a que deux humains, parmi tous les personnages de l’histoire, à qui, chaque jour, depuis près de vingt siècles, des centaines de millions d’hommes et de femmes envoient des mots d’amour ? Des « Jésus, je t’aime » ou des « Je vous salue, Marie » ».
Pour les « beaux yeux » de Jésus
En effet, a-t-il constaté, les personnages historiques vivent « uniquement dans des livres d’histoire ou des manuels de thème grec ou de version latine » : « quel homme se réveille le matin en disant à Cléopâtre ou à l’Impératrice Marie-Thérèse : « Ma bienaimée, tu es le trésor de ma vie ! » Et quel femme, au réveil, soupire amoureusement : « Ô Napoléon, ou ô Wellington, que serais-je sans toi ? » ».
« Même les grands fondateurs de religion, Bouddha, Confucius ou Mahomet, sont certes hautement vénérés, mais qui leur envoie quotidiennement des baisers d’amour, comme nous pouvons le faire pour Jésus, notre frère et notre Dieu ? », a poursuivi l’archevêque, rappelant que « des millions lui ont consacré toute leur vie, renonçant à tout pour ses beaux yeux ».
Enfin, il a exhorté à ne pas oublier, lors des fêtes, de « mentionner celui dont on fête l’anniversaire, à savoir notre frère et Seigneur, Jésus » : « si nous sommes ici, c’est bien parce que nous voulons fêter la naissance de Jésus, Fils éternel du Père devenu un petit enfant parmi les hommes, afin que les hommes aient part à la joie de Dieu. Et nous voulons le féliciter et le remercier ».