CITE DU VATICAN, Vendredi 15 mars 2002 (ZENIT.org) – Le concile Vatican II a affirmé la liberté religieuse comme fondamentale, l´Eglise orthodoxe russe n´a pas encore adopté ce principe d´où les incompréhensions récentes: le cardinal Kasper invite à la « patience » dans le dialogue avec l´Orthodoxie russe.
Le cardinal Walter Kasper, président du conseil pontifical pour la Promotion de l´Unité des Chrétiens, analyse ainsi « Les racines théologiques du conflit entre Moscou et Rome » dans un article de la revue des jésuites italiens, la « Civiltà Cattolica ».
A la suite de la transformation des quatre Administrations catholiques de Russie en diocèses, l´Eglise catholique romaine a été accusée par l´Orthodoxie russe de prosélytisme et de non respect du principe canonique territorial. Un voyage du cardinal Kasper à Moscou, prévu en février, a été annulé.
Selon le cardinal Kasper ce qui rend les points de vue catholique romain et orthodoxe russe divergent est que le concile Vatican II a affirmé le principe de la liberté religieuse, non sans un débat difficile.
En revanche, l´Orthodoxie russe, attachée à la notion de territoire canoniquement orthodoxe, n´a pas adopté ce principe, contrairement à la société occidentale moderne, pluraliste. C´est en particulier une conséquence des longues années d´oppression communiste.
Le cardinal Kasper conclut: « On comprend alors qu´elle cherche encore sa place. Et cela exige de la patience de notre part ».
Il estime que tant que l´Orthodoxie russe restera attachée à ses positions « elle ne pourra pas entamer un dialogue constructif avec la société moderne ni avec l´Église catholique. Sa position est certainement cohérente en soi, mais elle n´est pas en mesure d´affronter l´avenir ».