CITE DU VATICAN, Mercredi 13 mars 2002 (ZENIT.org) – La communauté des fidèles trahit sa nature de ´portion´ de l´Eglise universelle quand elle dégénère en un circuit fermé et perd l´avidité de sa recherche apostolique du Seigneur Jésus. C´est ce que l´agence missionnaire italienne Misna retient avant tout du discours du cardinal Camillo Ruini – vicaire pour Rome et président de la conférence épiscopale italienne (CEI) – prononcé lors du Conseil permanent de la CEI, qui a débuté hier à Rome.
Le cardinal met en évidence la profonde interaction entre les dimensions communautaire et territoriale de la paroisse. La paroisse, affirme le cardinal, est la communauté des fidèles qui vit « assez régulièrement » la vie chrétienne quotidienne et hebdomadaire, en écoutant la Parole de Dieu, en participant à la prière et en pratiquant la charité (dimension communautaire). Mais la paroisse doit également comprendre toutes les personnes et les familles qui habitent sur le territoire paroissial et les activités qui s´y déroulent (dimension territoriale). La référence au territoire est fondamentale pour la paroisse car il représente « son premier et plus proche espace missionnaire, le but et l´objectif que la vie paroissiale ne doivent jamais perdre de vue ».
La communauté paroissiale doit devenir progressivement une communauté missionnaire sur tout le territoire. Pour atteindre cet objectif missionnaire de la paroisse, le cardinal indique deux importantes modalités: la première, valoriser toutes les énergies et les charismes laïques disponibles sur le territoire et en syntonie avec le travail missionnaire; deuxièmement, pratiquer la mission durant le temps de formation, de façon à ce que ni la formation, ni la mission ne deviennent occasions de frustrations.
En ce qui concerne la seconde modalité, le cardinal emploie des mots précis et sans équivoque: distinguer le moment de formation du moment missionnaire n´est pas approprié mais frustrant. « La formation ne se réalise pas comme il se doit si elle n´est pas accompagnée progressivement de la prise de conscience de l´appel à la mission et de la prise concrète d´initiatives et de responsabilités missionnaires, proportionnées à la maturation de la personne et de sa vie de foi » affirme le président de la CEI.
« Les indications du cardinal Ruini -commente pour Misna le P. Marcello Storgato, secrétaire du SUAM (l´organisme unitaire des Instituts missionnaires pour l´animation missionnaire en Italie) sont d´une actualité surprenante. Le Conseil permanent de la CEI a l´intention de prendre au sérieux l´exigence de commencer à écrire ce ´chapitre substantiellement inédit de la tâche missionnaire en Italie´, comme le désigne le Document des orientations pastorales pour la décennie: celui de l´évangélisation et de la mission ad gentes, celui de la rencontre, de l´annonce et du dialogue avec tous ceux qui vivent sur le territoire. Certes – continue le missionnaire savérien – le conseil permanent de la CEI effectuera une profonde réflexion sur ce nouveau visage missionnaire de la paroisse et formulera des orientations pastorales que chacun d´entre nous accueillera avec satisfaction et enthousiasme ».