ROME, Lundi 12 septembre 2011 (ZENIT.org) – Toute l’humanité est appelée à se laisser purifier par Dieu », pour devenir « des hommes de paix », fait observer Benoît XVI.
Le pape a adressé, en date du 1erseptembre, un message au cardinal Reihnard Marx, archevêque de Munich, à l’occasion du congrès des « Religions et cultures en dialogue » (11 – 13 septembre), une initiative du diocèse de Munich et de la communauté de Sant’Egidio.
Depuis la Journée d’Assise de 1986, ces rencontres rassemblent des représentants des grandes religions. Le Souverain Pontife a de nouveau invité les leaders religieux à Assise en octobre prochain pour le 25eanniversaire de la rencontre de 1986.
Dans son message, Benoît XVI reconnaît que le christianisme aussi a donné lieu à « des déformations de l’image de Dieu » qui ont détruit la paix entre les hommes : « Nous sommes donc tous appelés, a-t-il ajouté, à nous laisser purifier par Dieu pour devenir des hommes de paix ».
Pour Benoît XVI, l’histoire récente montre que le chemin est encore long : « Depuis la première rencontre d’Assise, il y a 25 ans, il y a eu de nombreuses initiatives de paix mais aussi de nombreuses occasions perdues, des actes terribles de violence et de terrorisme qui ont étouffé l’espoir d’une convivialité pacifique de la famille humaine. De vieux conflits couvent sous la cendre ou éclatent sans cesse auxquels s’ajoutent de nouveaux affrontements et de nouveaux problèmes ».
« Tout cela nous montre clairement que la paix est un mandat permanent qui nous a été confié et un don que nous devons invoquer », fait observer Benoît XVI.
Il souligne aussi que le« destin » des religions est de « vivre ensemble », ce qui engage leur « responsabilité » et le fait de « s’accepter mutuellement ».
Et le pape précise que ce fait des religions implique « la prédisposition au vivre ensemble comme don », et une invitation à « prendre le chemin partagé de la vérité ».
Ce qui est le contraire de l’enfermement sur soi : « On ne saurait vivre avec les autres, insiste le pape, en restant confinés dans une région », car avec la mondialisation, tout prend une dimension « universelle ».
A côté de ce partage de la vie de la planète, les religions ont un rôle spécifique, celui de « favoriser la rencontre avec Dieu », mais si au contraire elles prétendent « en avoir la propriété », elles deviennent une menace pour « la paix ».
Anita S. Bourdin