ROME, Dimanche 25 septembre 2011 (ZENIT.org)– En Allemagne, le pape a rendu hommage aux chrétiens qui ont résisté au nazisme et au communisme, a souligné le P. Lombardi en commentant la seconde étape du voyage de Benoît XVI: celle d’Erfurt, dans l’ex-DDR, après Berlin et avant Fribourg.
Les chrétiens sous les totalitarismes
Le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, le P. Federico Lombardi a souligné devant la presse que « le sens de l’homélie » de samedi matin sur le parvis de la cathédrale d’Erfurt, a été « avant tout de rendre hommage aux chrétiens de ces terres de l’ex-Allemagne de l’Est, où certainement la vie religieuse n’a en rien été favorisée, au contraire, elle a été rendue difficile aussi par le communisme, après l’avoir été par le nazisme ».
« Les chrétiens, a-t-il précisé, ont subi une situation de diaspora. Une situation où pourtant la foi a été méritante par sa profondeur et sa résistance. Le pape a rendu hommage à cela et hier [vendredi] aussi, lors de la rencontre avec la population d’Eichsfeld, le motif principal de ces rencontres a été d’encourager qui a déjà manifesté une grande fidélité. Naturellement, c’est un encouragement à continuer face aux problèmes nouveaux – ceux de la sécularisation – qui se posent à notre époque. Des problèmes qui concernent l’oubli de Dieu ».
L’unité des chrétiens
Pour ce qui est du grand message pour l’unité des chrétiens lancé depuis le couvent des Augustins où Luther a été moine, le P. Lombardi a ajouté : « Le pape a souligné que c’était justement la question sur Dieu et sur le Dieu miséricordieux dont nous avons besoin. Elle a une base solide pour les éléments communs existant entre catholiques et protestants ».
A propos de la rencontre que le pape a voulue avec des victimes de la pédophilie dans l’Eglise, le P. Lombardi a précisé : « Ce n’est pas une nouveauté. Cette rencontre dit l’attention avec laquelle le pape suit ce problème qui a frappé gravement l’Eglise et sur lequel l’Eglise s’engage, à l’exemple et sous la conduite du pape Benoît XVI, pour en sortir de complètement ».
Le P. Lombardi est revenu sur le grand écho qu’ont eu les paroles de Benoît XVI à Berlin devant le Bundestag, jeudi dernier, 22 septembre : « Servir le droit et combattre la domination de l’injustice est et demeure la tâche fondamentale du politicien ».
La responsabilité sociale du politicien
« Beaucoup, en Allemagne, ont compris et apprécié ce discours du pape qui s’adressait aux politiciens de son pays, pour maintenir une mémoire vivante des problèmes, pour ne pas perdre les points d’orientation fondamentaux, non seulement pour la vie personnelle, mais aussi pour la vie sociale ».
Quant aux coups de feux de samedi matin, du fait d’une personne en souffrance psychologique, deux heures avant l’arrivée du pape sur le parvis de la cathédrale d’Erfurt, le P. Lombardi a rassuré sur ses conséquences : « L’épisode n’a eu aucune importance et aucune conséquence sur la célébration. Je dirais que dans un certain sens, personne ne s’en est aperçu. Cela a été un incident tout à fait marginal, survenu avant la messe, en dehors de la place, assez loin, et sans aucune gravité pour la personne qui a été blessée. Cela n’a donc eu aucune influence sur le déroulement du voyage du Saint-Père ».
Anita S. Bourdin