ROME, vendredi 23 décembre 2011 (ZENIT.org) – Le P. Raniero Cantalamessa, ofmcap. a évoqué le rôle des laïcs dans la nouvelle évangélisation dans sa quatrième prédication de l’Avent, ce vendredi matin, 23 décembre, au Vatican , en la chapelle Redemptoris Mater, en présence de Benoît XVI (cf. Zenit des 2, 9 et 16 décembre 2011 pour les trois premières prédications).
Après avoir traité, le 2 décembre de la « première vague » de l’évangélisation, le prédicateur de la Maison pontificale a traité, le 9 décembre, des « invasions barbares », il a évoqué, le 16 décembre, « la première évangélisation du continent américain » et le rôle des religieux dans l’annonce de l’Evangile sur le nouveau continent, et ce 23 décembre le rôle des laïcs et de la « vague d’évangélisation en cours » (cf. Ci-dessous, Documents, pour le texte intégral). Il fait observer : « Tout est parti de là, de cet Enfant dans la mangeoire ».
« Ce n’est pas qu’à partir du concile Vatican II que l’on a commencé à parler de l’apostolat des laïcs : on en parlait déjà depuis longtemps, fait observer le prédicateur. Mais ce que le concile a apporté de nouveau dans le domaine c’est le titre sous lequel les laïcs concourent à l’apostolat de la hiérarchie. Ce ne sont pas de simples collaborateurs appelés à apporter leur contribution professionnelle, leur temps et leurs ressources ; ils sont porteurs de charismes, grâce auxquels, dit Lumen Gentium, « ils sont rendus aptes et disponibles pour assumer les diverses charges et offices utiles au renouveau et au développement de l’Église. »
Le P. Cantalamessa prend l’exemple de la parabole de la brebis perdue et il fait remarquer qu’elle « se présente aujourd’hui à l’envers »: « Quatre-vingt-dix-neuf se sont éloignées et une est restée à la bergerie. Le danger est de passer tout son temps à nourrir la seule qui soit restée et ne pas avoir le temps, ne serait-ce que par manque de prêtres, d’aller à la recherche de celles qui se sont égarées. En cela, l’apport des laïcs nous apparaît providentiel. » Et il fait observer que « les mouvements d’Eglise sont les plus en avance dans ce domaine ».
Il souligne, en citant Benoît XVI l’apport spécifique des familles : « De même que l’éclipse de Dieu et la crise de la famille sont liées, disait-il, de même la nouvelle évangélisation est inséparable de la famille chrétienne », a déclaré le pape récemment, car « la première évangélisation commence entre les murs domestiques ».
Il cite le negro-spiritual intitulé « Il y a un baume à Gilead », et qui dit : « Si tu ne sais pas prêcher comme Pierre; si tu ne sais pas prêcher comme Paul, rentre chez toi et dis à tes proches: Jésus est mort pour tous! »
« Dans deux jours, c’est Noël, ajoute le P. Cantalamessa. C’est un réconfort pour nos frères laïcs de se souvenir qu’autour du berceau de Jésus, à côté de Marie et de Joseph, il y avait leurs représentants, les bergers et les mages. »
Il ajoute : « Tout est parti de là, de cet Enfant dans la mangeoire. Dans la liturgie, nous entendrons proclamer « Hodie Christus natus est, hodie Salvator apparuit », « Aujourd’hui le Christ est né, aujourd’hui est apparu le Sauveur ». (…) Oui, le Christ naît aujourd’hui, car il naît vraiment pour moi au moment où je reconnais le mystère, crois en ce mystère. « A quoi me sert-il que le Christ soit né une fois à Bethléem, s’il ne naît pas à nouveau dans mon cœur, par la foi? » : ce sont des paroles prononcées par Origène et répétées par saint Augustin et saint Bernard ».
Le prédicateur de la Maison pontificale conclut : « Faisons nôtre l’appel choisi par notre Saint-Père pour ses vœux de Noël cette année et répétons-le d’un seul souffle, de tout notre cœur: « Veni ad salvandum nos », « Viens, Seigneur, et sauve-nous! ». »
ASB