ROME, dimanche 25 décembre 2011 (ZENIT.org) – Benoît XVI a fait une sorte de tour du monde des détresses à soulager aujourd’hui, en ce Noël, en citant l’antienne de la liturgie « O Emmanuel, notre Législateur et notre Roi, espérance et salut des nations, viens, Seigneur, viens nous sauver ! », dans son message « Urbi et Orbi », à Rome et au monde, de ce 25 décembre, en la solennité de Noël (cf. « Documents » pour le texte intégral en français).
Et d’expliquer ce salut : « Oui, voici le sens du nom de cet Enfant, le nom que, par volonté de Dieu, lui ont donné Marie et Joseph : il s’appelle Jésus, c’est-à-dire « Le-Seigneur-sauve ». Il a été envoyé par Dieu le Père pour nous sauver surtout du mal profond, enraciné dans l’homme et dans l’histoire : ce mal qui est la séparation d’avec Dieu, l’orgueil et la présomption d’agir par soi-même, de se mettre en concurrence avec Dieu et de se substituer à Lui, de décider ce qui est bien et ce qui est mal, d’être le maître de la vie et de la mort. C’est le grand mal, le grand péché, dont nous les hommes, nous ne pouvons pas nous sauver si nous ne nous en remettons pas à l’aide de Dieu, si nous ne crions pas vers Lui : « Viens nous sauver ! » »
La Corne de l’Afrique</strong>
« C’est pourquoi, chers frères et sœurs de Rome et du monde entier, en ce Noël 2011, tournons-nous vers l’Enfant de Bethléem, vers le Fils de la Vierge Marie, et disons : « Viens nous sauver ! ». Nous le répétons en union spirituelle avec tant de personnes qui vivent des situations particulièrement difficiles, et en nous faisant la voix de celui qui n’a pas de voix », a poursuivi la pape avant de citer ces « points chauds » du globe.
Le pape a mentionné « la Corne de l’Afrique » où les populations « souffrent de la faim et de la famine, souvent aggravées par une situation persistante d’insécurité ».
« Que la Communauté internationale ne prive pas de son aide les nombreux réfugiés provenant de cette Région, durement éprouvés dans leur dignité », a demandé le pape.
Différentes régions d’Asie
Benoît XVI a prié pour les populations de l’Asie du sud-est, « particulièrement de la Thaïlande et des Philippines, qui sont encore dans de graves situations de souffrance à cause des récentes inondations ».
Parmi les conflits qui « ensanglantent la planète », Benoît XVI a cité confié au « Prince de la Paix » « la Terre qu’il a choisie pour venir dans le monde » et il a encouragé « la reprise du dialogue entre Israéliens et Palestiniens ».
« Qu’il fasse cesser les violences en Syrie, où beaucoup de sang a déjà été versé. Qu’il favorise la pleine réconciliation et la stabilité en Irak et en Afghanistan. Qu’il donne une vigueur renouvelée, pour l’édification du bien commun, à toutes les composantes de la société dans les Pays de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient », a souhaité Benoît XVI.
Il a aussi encouragé « les perspectives de dialogue et de collaboration au Myanmar, pour la recherche de solutions partagées ».
Autres pays d’Afrique
« Que la Nativité du Rédempteur garantisse la stabilité politique aux Pays africains de la Région des Grands Lacs et accompagne l’engagement des habitants du Sud-Soudan pour la sauvegarde des droits de tous les citoyens », a demandé le pape.
« Tournons notre regard vers la Grotte de Bethléem : l’Enfant que nous contemplons est notre salut ! Il a apporté au monde un message universel de réconciliation et de paix. Ouvrons-lui notre cœur, accueillons-le dans notre vie. Répétons-lui avec confiance et espérance : « Viens nous sauver ! » », a conclu le pape.
Le pape a souhait un bon Noël à tous en 65 langues. En français, le pape a exprimé ces vœux : « Heureuse et sainte fête de Noël ! Que le Christ Sauveur vous garde dans l’espérance et qu’il vous fasse le don de la paix profonde ! »
Le pardon de Noël
Les milliers de représentants de différentes nations présentes place Saint-Pierre – en majorité des jeunes et des jeunes familles -, sous un soleil magnifique, malgré la fraîcheur de l’air, répondaient au pape avec des ovations et en brandissant leurs drapeaux, et il s’arrêtait alors un instant en souriant pour les laisser s’exprimer. Les Brésiliens, les Espagnols et les Italiens ont certainement remporté le prix des décibels.
Le pape a parlé depuis la loggia centrale de la façade de la basilique Saint-Pierre. La bénédiction urbi et orbi confère, à Noël et à Pâques, l’indulgence plénière aux baptisés – aux conditions habituelles prévues par l’Eglise, notamment la réconciliation et la communion sacramentelles -: une façon de faire personnellement l’expérience du salut et du pardon apporté par l’Enfant-Dieu, y compris en recevant cette bénédiction à la radio, à la télévision, ou par Internet.
La solennité de la fête et de la bénédiction est soulignée par la présence de trois fanfares – en grands uniformes – qui jouent quelques phrases musicales des hymnes de l’Italie et du Vatican. Tout d’abord, la fanfare de la Garde suisse pontificale à laquelle répond celle des Carabiniers italiens. Puis, après la bénédiction, de nouveau celle des Carabiniers, à laquelle répond celle de la Gendarmerie du Vatican.
ASB