Daniel Facérias lance la « Diaconie de la Beauté »

Une structure ecclésiale pour les artistes

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ROME, mercredi 1er février 2012 (ZENIT.org) – Grâce à un « service de la beauté » ou « diaconie de la beauté », Daniel Facérias, cherche à favoriser la « réconciliation » des artistes et de l’Eglise. Il annonce à Zenit les débuts d’une initiative qui pourrait s’appeler « Kaïré ».

Le musicien français – auteur d’une thèse sur les troubadours du XIIe s. – a réalisé des spectacles inspirés par la vie de Marie, Bernard de Claivaux, Jean de la Croix, François d’Assise, Thérèse de Lisieux, ou encore le Baptême de Clovis ou le « Bal des Exclus », et, pour les Journées mondiales de la Jeunesse, sur Ozanam, Pier Giorgio Frassati, et Kateri Tekatwita.

Ce nouveau projet naît au sein de la « Fondation pour l’évangélisation par les media » (FEM). Le chanteur et réalisateur la lance après plusieurs années de réflexion avec Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, et au lendemain d’une rencontre décisive, le 1er octobre 2011, avec le cardinal Antonio Cañizares Llovera, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, qui se disait préoccupé par la perte du sens du sacré et par « le divorce » entre les artistes contemporains et l’Eglise.

Le musicien est en effet convaincu de cette nécessité de « réconcilier les artistes et l’Eglise ». D’une part, « l’Eglise ne peut plus faire l’économie des artistes ». Et d’autre part, l’artiste est un « liturge par nature » qui a besoin de l’Eglise, car la beauté qu’il recherche « est contenue dans la Vérité et dans la charité ».

D’une telle réconciliation pourra jaillir cette « diaconie de la beauté », c’est-à-dire un « service de la charité par la beauté », non seulement pour l’évangélisation « des artistes », mais aussi pour l’évangélisation « par les artistes », au coeur de la Nouvelle évangélisation.

« Un groupe de prière d’artistes et pour les artistes » se réunit le jeudi soir à Paris depuis fin 2011, ajoute le musicien : « Le but est de multiplier ces groupes dans plusieurs villes de France et dans plusieurs capitales où nous sommes en train de mettre en place la formule, à Rome, Madrid, Barcelone, Mexico, New York et Los Angeles dans un premier temps ».

Ces groupes de prière sont le « noyau » du mouvement et concrètement, ils devront « organiser mensuellement une rencontre avec un artiste témoin » et « proposer des formations spirituelles pour les artistes », précise le chanteur-réalisateur. Il envisage aussi la mise en place d’une structure ecclésiale, autour de « sites porteurs » comme des abbayes, qui deviendraient des « lieux de vie » et « de création ».

Kaïré est donc une « réponse à un appel de l’Eglise », souligne Daniel Facérias qui constate:  « L’artiste se trouve dans une posture romantique et solitaire, et il a souvent perdu ses repères et le Sens ». Il cherche en effet « une cause à soutenir » et, « l’Eglise étant absente de son environnement », il ne pense pas qu’il pourrait s’inspirer de l’Evangile, « comme annonce et célébration de l’Amour, du Dieu-Amour », selon les paroles de Mgr Claudio Maria Celli lors du symposium de la FEM.

Le musicien se soucie en effet de « la difficulté existentielle des artistes, à tous les niveaux – humain, spirituel, économique – », car « l’isolement est la plaie de l’artiste, qui a besoin d’un soutien fraternel » : « Ce serait une faute grave de ne pas y répondre ».

Anne Kurian

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ZENIT Staff

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