En ce deuxième dimanche de l’Avent nous sommes introduits à la venue du Christ par la prédication de Jean Baptiste, qui domine l’évangile. Il a préparé historiquement la venue de Jésus pour sa vie publique, en prêchant la conversion, et sa voix continue à préparer dans l’Église l’événement de Noël. Voici quelques pistes pour méditer sur les lectures, extraites d’une Lectio Divina offerte par le mouvement Regnum Christi.
Explication d’une lecture
L’oracle si beau d’Isaïe (Is 11,1-10) est au cœur de l’annonce de l’Emmanuel : la maison royale de Juda est menacée, Dieu annonce le signe d’une naissance au roi Acaz ; ici ce descendant de David (souche de Jessé) est idéalisé, il possède la plénitude de l’Esprit et de ses dons, et il restaure la justice. Il instaure un nouveau paradis où la création est renouvelée dans une paix universelle (le serpent de Gn 3 n’est plus une menace), qui attire jusqu’aux nations païennes.
Piste de méditation
Cette prophétie d’Isaïe est déjà en train de s’accomplir : nous n’attendons pas seulement le retour du Christ à la fin des temps pour établir un nouveau paradis, nous jouissons dès à présent des fruits de sa venue dans la chair. Il a été rempli de l’Esprit, comme l’épisode de son baptême le souligne, et il a répandu cet Esprit sur ses disciples lors de la Pentecôte : dès à présent, son Règne de paix est réel au sein de l’Église, qui met en œuvre la réconciliation entre les peuples, à l’intérieur de la société, dans l’âme des pécheurs.
L’Église nous transmet la foi grâce à laquelle la connaissance du Seigneur remplit le pays comme les eaux recouvrent le fond de la mer. Saint Grégoire le Grand décrit ainsi l’accomplissement de la prophétie dans la communauté :
« Revêtus aux yeux de tous de l’habit religieux, nous sommes venus de situations sociales variées vivre ensemble notre foi et l’écoute de la parole du Seigneur tout-puissant, et, diversement pécheurs, nous avons été rassemblés jusqu’à n’avoir qu’un cœur dans la sainte Eglise, si bien que se réalise déjà manifestement ce qui est dit par Isaïe annonçant l’Église : « Le loup habitera avec l’agneau, et le léopard se couchera aux côtés du chevreau ». Oui, grâce à la cordialité d’une sainte charité, le loup habite avec l’agneau, puisque des hommes qui furent des détrousseurs dans le monde fraient tranquillement, en paix, avec des gens sociables et doux. […] Le texte ajoute : « Et un petit enfant les mènera. » Qui est-il, ce tout-petit, sinon celui dont il est écrit : « Un enfant nous est né, un fils nous a été donné » ? Il mène ces hommes qui cohabitent pour que leur cœur n’aille pas s’attacher aux choses terrestres ; Il attise chaque jour en eux la flamme du désir intérieur. »
Seigneur Jésus, accorde-nous ce don de la paix fraternelle, de la réconciliation intérieure et extérieure dans nos communautés, pour que nous puissions propager ton règne de paix dans le monde et attendre ainsi ton retour dans la gloire !
Résolution
Cette semaine je recevrai le sacrement de la réconciliation. Pour m’y préparer, je serai particulièrement attentif à la phrase de saint Paul, Accueillez-vous les uns les autres comme le Christ vous a accueillis pour la gloire de Dieu.
Il est possible de consulter en ligne l’intégralité de la Lectio Divina.