La protection de l'enfance, priorité pour l'Eglise

Et la recherche de la justice, par Mgr Scicluna

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Anne Kurian

ROME, mardi 10 juillet 2012 (ZENIT.org) – La protection de l’enfance est une priorité pour l’Eglise catholique, déclare en substance Mgr Scicluna qui insiste sur la « dénonciation auprès des pouvoirs publics » en cas de pédophilie.

La Congrégation pour la doctrine de la foi a demandé, le 16 mai 2011, aux Conférences épiscopales du monde, d’élaborer des lignes directrices sur la prévention et la praxis à suivre dans les cas de pédophilie. Les Conférences avaient un an pour envoyer leurs programmes au dicastère.

Cette demande étant arrivée à échéance, Mgr Charles Scicluna, promoteur de justice à la Congrégation pour la doctrine de la foi, chargé d’instruire les dossiers de pédophilie, fait le point sur les réponses des Conférences, dans le mensuel italien « Jesus ».  

« Sans compter le continent africain, qui est une réalité particulière, dont les structures ecclésiastiques sont en difficulté, plus de la moitié des Conférences a répondu », rapporte-t-il. Une lettre de rappel a été envoyée aux autres.

« Il faudra environ un an pour évaluer les lignes directrices de chaque Conférence », explique-t-il, notamment « avec l’aide d’experts ». Si besoin, des « suggestions concrètes » seront données.

Par exemple, précise Mgr Scicluna, « il faut sans faute aider les personnes à dénoncer aux pouvoirs publics et s’engager à ne pas créer d’obstacle à la recherche légitime de la justice ».

« L’Eglise doit s’engager à ne jamais agir pour dissuader les victimes de leur droit de dénonciation à l’Etat », insiste-t-il.

Le scandale des abus commis par des membres de l’Eglise exige « une attitude vigilante des pasteurs », ajoute-t-il, car « c’est une lutte contre le péché et contre les crimes ».

Pour Mgr Scicluna, l’Eglise ne peut pas se permettre de « perdre cette lutte », car « l’innocence de nos enfants et de nos jeunes est un trésor trop précieux ».

Evoquant par ailleurs le congrès international de février 2011 à Rome, Mgr Scicluna le juge « très encourageant » et il y voit une « espérance » : « Nous n’avons pas vu une révolution de mentalité, souligne-t-il, il faut du temps et de la patience, mais sous la conduite humble et courageuse du pape, la juste semence a été répandue dans le sillon de l’Eglise ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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