Prier pour le développement et l'unité des chrétiens

Intentions de prière du pape François pour janvier 2014

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Chaque mois le pape François confie aux catholiques deux intentions de prière, deux défis qu’il discerne pour le monde et la mission de l’Eglise : en janvier 2014, le pape demande de prier avec lui pour le développement et pour l’unité des chrétiens.

Son intention de prière universelle est la suivante :

« Prions pour que soit promu un authentique développement économique, respectueux de la dignité de tous les hommes et de tous les peuples. »

Et voici son intention de prière pour l’évangélisation :

« Prions pour que les chrétiens des diverses confessions puissent cheminer vers l’unité voulue par le Christ. »

L’Apostolat de la prière est le service officiel des intentions de prière du pape : le Père Frédéric Fornos commente pour ZENIT l’intention universelle.

La deuxième intention est traitée dans le webmagazine gratuit « Prier au cœur du monde ».

En économie, remettons l’humain au centre

Depuis plusieurs années, la crise financière et économique secoue notre monde. Cependant, mis à part quelques ajustements, nous laissons le système continuer comme avant. Face à une « économie de l’exclusion » et à des disparités sociales qui ne cessent de s’accroitre, le pape François exhorte à sortir de l’indifférence. En ce début de l’année 2014 c’est même un cri qui nous est lancé… avant qu’il ne soit trop tard.

« Nous devons dire “non à une économie de l’exclusion et de la disparité sociale”. Une telle économie tue. Il n’est pas possible que le fait qu’une personne âgée réduite à vivre dans la rue, meure de froid ne soit pas une nouvelle, tandis que la baisse de deux points en bourse en soit une. Voilà l’exclusion. On ne peut plus tolérer le fait que la nourriture se jette, quand il y a des personnes qui souffrent de la faim. C’est la disparité sociale » (n°53 Evangelii Gaudium) Ces paroles fortes sont celles d’un pasteur qui prend soin des plus faibles, un pasteur scandalisé par les dysfonctionnements d’une économie qui est à l’origine d’injustices, de misère et de souffrance.

Pourquoi l’économie génère-t-elle autant d’exclusion ? En raison de « la négation du primat de l’être humain », nous dit le pape : « Nous avons créé de nouvelles idoles. L’adoration de l’antique veau d’or (cf. Ex 32, 1-35) a trouvé une nouvelle et impitoyable version dans le fétichisme de l’argent et dans la dictature de l’économie sans visage et sans un but véritablement humain. » (n°55) « L’argent doit servir et non pas gouverner ! »

Je vous invite à lire et à méditer ses paroles dans l’exhortation apostolique La Joie de l’Evangile (n°53-60): c’est un cri, un cri pour sortir de l’indifférence face à une culture qui nous anesthésie et qui réduit l’être humain à « un bien de consommation, qu’on peut utiliser et ensuite jeter » : « Je vous exhorte à la solidarité désintéressée et à un retour de l’économie et de la finance à une éthique en faveur de l’être humain. » (n°58)

Entendrons-nous cet appel de l’Evangile ?

Le pape n’est pas un économiste, bien-sûr – et il ne propose aucun modèle alternatif – ce n’est pas son rôle, d’autres le font. Comme Gaël Giraud, jésuite, chercheur en économie au CNRS, qui met en lumière « l’illusion financière », consistant à croire que seuls les marchés financiers sont capables d’apporter une prospérité durable, et qui propose une sortie de crise à travers une « transition écologique », véritable projet de société.

Le pape invite à prier « pour que soit promu un authentique développement économique, respectueux de la dignité de tous les hommes et de tous les peuples ». Prier n’est pas réciter des textes ou des formules ou rechercher un bien-être intérieur, c’est avant tout entrer dans une relation personnelle avec Jésus-Christ, au plus proche de son cœur. C’est ouvrir son cœur à un Autre, c’est se laisser atteindre par les joies, les peines, les souffrances, non seulement du proche mais aussi du lointain, frère, sœur en humanité.

Prier ne nous enferme pas dans une bulle spirituelle confortable loin de la vie véritable, mais nous conduit au cœur du monde, nous engage et nous met en mouvement. Celui qui prie ainsi, en communion au Père et au Fils, dans l’Esprit, voit peu à peu sa vie se transformer et voit s’incarner dans sa vie ce pour quoi il prie. Peut-être ce mois-ci, nous convertirons-nous à un mode de vie plus sobre…

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ZENIT Staff

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