France : pèlerinage à Rome pour guérir de l'alcool

Les Pèlerins de l’Eau vive rencontreront Mgr Zimowski

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Les Pèlerins de l’Eau vive, association catholique de soutien aux personnes dépendantes de l’alcool et à leurs familles, seront pour la première fois en pèlerinage à Rome du 21 au 27 septembre 2014.

Née en France en 1979 à l’initiative du médecin alcoologue Marion Cahour (1908-2000) et de deux de ses amies, Marie-Claire et Zélie, l’association a une double mission : aider les personnes à sortir de alcoolisme mais aussi à rencontrer le Christ. Les statuts ont été reconnus par l’évêque de Nantes, Mgr Emile Marcus en 1991 et approuvés par Mgr Jean-Paul James en 2011.

Accompagnés par leur aumônier général Mgr Jean-Marie Jouham, ancien recteur de la basilique de Fourvière à Lyon, nommé par le cardinal Philippe Barbarin en 2007, les participants au pèlerinage romain rencontreront Mgr Zygmunt Zimowski, président du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé, pour lui présenter leur vocation au cœur de l’Église.

Trente-cinq ans après sa création, la mission de l’association se poursuit à travers diverses propositions : la « prière du verre d’eau », les « cœurs locaux » qui animent un chapelet hebdomadaire avec des réflexions écrites par des malades, les pèlerinages dans les lieux mariaux : Lourdes mais aussi la Rue du Bac, Sainte Anne d’Auray, Fourvière…

Une guérison spirituelle

Du 12 au 15 juin dernier, quelque 250 personnes se sont retrouvées à Lourdes sous la bannière « Jésus Sauveur guéris-nous de l’alcool, merci ! ». Le 14 juillet prochain, ce sera à Pontmain, hameau de la Mayenne où la Vierge Marie est apparue en 1871.

Pour la fondatrice, Marion Cahour, la dépendance à l’alcool est une maladie spirituelle, qui en plus des soins médicaux, nécessite une guérison spirituelle.

« Mais notre démarche ne consiste pas seulement à prier le chapelet dans notre coin : Marion Cahour disait que nous sommes faits pour porter la bonne nouvelle, aller à la rencontre des personnes malades », précise Lucienne Canale, secrétaire-trésorière de l’association et membre du « cœur central », qui coordonne les « cœurs locaux » : « d’ailleurs, les responsables des « coeurs » s’appellent des « Ânons », comme celui qui portait Jésus pour la fête des rameaux », explique-t-elle à Zenit.

Elle souligne l’urgence de sensibiliser largement sur le problème de l’addiction à l’alcool, en particulier chez les jeunes : « toute la famille est malade quand un membre est malade de l’alcool. Chacun ressent son impuissance à aider celui qu’il aime, en le voyant sombrer et se faire mal ».

Lors du cheminement avec les Pèlerins de l’espérance, la guérison n’est pas instantanée, mais il s’agit de « garder un regard d’amour » sur la personne malade. La libération est source d’une joie immense pour tous : « le cardinal Barbarin, qui vient quelquefois prier avec nous dans le « cœur local » situé sur la colline de Fourvière, a constaté cette joie profonde », rapporte Lucienne Canale.

Notre Dame des missions impossibles

En plus d’une cinquantaine de « cœurs locaux » en France, le mouvement s’est répandu à l’international : en Suisse, en Pologne, au Burkina Faso, au Brésil, à l’Île de la réunion et à Madagascar.

« Mais il est difficile de rendre compte du nombre de personnes impliquées sans même que nous le sachions », précise-t-elle : « il m’arrive de rencontrer par hasard des personnes qui boivent le verre d’eau tous les matins en intercédant pour quelqu’un » ou encore « des groupes qui me demandent des livrets de prière pour le chapelet… alors que je ne les connaissais pas ».

Durant les pèlerinages, les pèlerins arborent des pancartes au message clair : « Jésus Sauveur guéris-nous de l’alcool, merci ! » : « Ce « merci », c’est un acte de louange et de confiance », commente Lucienne Canale qui souligne que les grands pèlerinages, selon l’intuition de la fondatrice, ont lieu à des dates « de victoire » : 8 mai, 14 juillet, 11 novembre.

Une façon de célébrer la toute-puissance de Dieu : « à vue humaine souvent, les situations sont inssolubles : sans intervention divine rien ne peut se passer. C’est pourquoi nous prions ‘Notre Dame des missions impossibles‘… et nous sommes témoins de merveilles ! », affirme-t-elle.

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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