"Comment va ta foi ?"

Nul besoin d’une foi « parfaite », il suffit d’une foi « sincère »

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« Comment va ta foi ? » : c’est la question que le pape François invite à se poser lors de l’angélus de ce 24 août 2014, qu’il a présidé place Saint-Pierre.  Il invite le chrétien à se demander si son cœur est « solide comme la pierre » ou « sableux, c’est-à-dire plein de doutes, méfiant, incrédule ». C’est sur la foi « sincère, spontanée », que l’Eglise se construit.

Commentant l’Evangile de ce dimanche (Mt 16,13-20) où Simon professe sa foi en Jésus comme « le Christ, le Fils du Dieu vivant », le pape a fait observer que l’apôtre reçoit le nom de « Pierre », « non pour ses qualités ou ses mérites humains, mais pour sa foi spontanée et ferme, qui lui vient d’en-haut ».

Aujourd’hui, a-t-il ajouté, « ce qui est arrivé à saint Pierre, arrive aussi en chaque chrétien » : « Si le Seigneur trouve dans le cœur [des chrétiens] une foi, je ne dis pas parfaite, mais sincère, spontanée, alors Il voit aussi en [eux] des pierres vivantes avec lesquelles construire sa communauté. »

En effet, l’Eglise n’est pas « un peuple fondé sur la descendance », mais « sur la foi », c’est-à-dire sur « un rapport d’amour et de confiance » entre le Christ et le croyant : « Chaque baptisé est appelé à offrir à Jésus sa propre foi, pauvre mais sincère, afin qu’Il puisse continuer à construire son Eglise, aujourd’hui, dans toutes les parties du monde. »

Pour le pape, cet Evangile interpelle chaque chrétien : « Comment va ta foi ? Comment le Seigneur trouve-t-il les cœurs [des croyants] ? Un cœur solide comme la pierre ou un cœur sableux, c’est-à-dire plein de doutes, méfiant, incrédule ? »

De même, Jésus demande à tous : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? ». « Que répondrons-nous ? », a insisté le pape en soulignant que Jésus est plus « qu’un grand prophète, un maitre de sagesse, un modèle de justice… Répétons-le ensemble : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » ».

Après l’angélus, le pape a salué la foule en italien, évoquant en particulier les jeunes français venus de Chiry-Ourscamp. Encourageant aussi quelque six-cent jeunes de Bergame, venus d’Assise à Rome à pied, il les a exhortés à « retourner chez [eux] avec le désir de témoigner à tous la beauté de la foi chrétienne ».

« Je vous demande, s’il vous plaît, de ne pas oublier de prier pour moi. Je vous souhaite un bon dimanche et un bon déjeuner ! », a-t-il conclu.

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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